Le poème ‘À Cayenne’ d’Ernest d’Hervilly offre une immersion dans l’atmosphère chaude et colorée de la ville de Cayenne. Écrit au 19ème siècle, ce poème laisse transparaître les impressions d’un voyageur face à la splendeur et à l’intensité de la vie tropicale. En peignant des images saisissantes de paysages et de sensations, d’Hervilly parvient à transporter le lecteur au cœur de cette ville vibrante où la nature et l’humanité coexistent de manière fascinante.
Midi. Pas d’ombre. Un ciel d’acier, pulvérulent.
La terre, brique sombre, au soleil se fendille.
Par moments, une odeur lointaine de vanille
Flotte, exquise, dans l’air immobile & brûlant.
Là-bas, longeant la mer huileuse qui scintille,
S’alignent les maisons aux murs bas peints en blanc,
En rose, en lilas tendre, en vert pâle, en jonquille,
De la Ville, où chacun sommeille pantelant.
Sur la plage, qu’un fou traverse à lourds coups d’aile,
Seul, & nu comme un ver, flâne un négrillon grêle,
Au gros ventre orné d’un nombril proéminent ;
Ouvrant sa lèvre rouge où la dent étincelle,
Heureux comme un poisson qui nage, il va, traînant
Un crapaud gigantesque au bout d’une ficelle.
En conclusion, ‘À Cayenne’ d’Ernest d’Hervilly est une invitation à découvrir les merveilles de ce lieu unique. N’hésitez pas à plonger dans d’autres œuvres de cet auteur captivant et à partager vos réflexions sur ce poème avec d’autres passionnés de poésie.