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À la Nuit

Le poème ‘À la Nuit’ d’Anna de Noailles, extrait de ‘Le cœur innombrable’, publié en 1901, est une œuvre emblématique de la poésie symboliste. À travers des images évocatrices, l’auteur nous invite à plonger dans l’univers mystérieux et fascinant de la nuit, symbole à la fois de rêve et de désespoir. Ce poème reste significatif par sa capacité à toucher des émotions humaines profondes et universelles.
Nuits où meurent l’azur, les bruits et les contours,
Où les vives clartés s’éteignent une à une,
Ô nuit, urne profonde où les cendres du jour
Descendent mollement et dansent à la lune.
Jardin d’épais ombrage, abri des corps déments,
Grand cœur en qui tout rêve et tout désir pénètre
Pour le repos charnel ou l’assouvissement,
Nuit pleine des sommeils et des fautes de l’être.
Nuit propice aux plaisirs, à l’oubli, tour à tour,
Où dans le calme obscur l’âme s’ouvre et tressaille
Comme une fleur à qui le vent porte l’amour,
Ou bien s’abat ainsi qu’un chevreau dans la paille.
Nuit penchée au-dessus des villes et des eaux,
Toi qui regardes l’homme avec tes yeux d’étoiles,
Vois mon cœur bondissant ivre comme un bateau,
Dont le vent rompt le mât et fait claquer la toile.
Regarde, nuit dont l’œil argente les cailloux,
Ce cœur phosphorescent dont la vive brûlure
Éclairerait ainsi que les yeux des hiboux
L’heure sans clair de lune où l’ombre n’est pas sûre.
Vois mon cœur plus rompu, plus lourd et plus amer
Que le rude filet que les pêcheurs nocturnes
Lèvent, plein de poissons, d’algues et d’eau de mer
Dans la brume mouillée agile et taciturne.
À ce cœur si rompu, si amer et si lourd,
Accorde le dormir sans songes et sans peines,
Sauve-le du regret, de l’orgueil, de l’amour,
Ô pitoyable nuit, mort brève, nuit humaine !…
Extrait de:
Le cœur innombrable (1901)
En conclusion, ‘À la Nuit’ nous pousse à méditer sur la dualité de la nuit, entre ombre et lumière, désir et regret. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres d’Anna de Noailles et à partager vos réflexions sur ce poème poignant.

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