Le poème ‘À M. du Maine’ de François de Malherbe, écrit en 1611, illustre la tension entre les passions humaines et l’aspiration vers des idéaux spirituels. À travers une langue raffinée, l’auteur nous convie à réfléchir sur la nature éphémère de l’amour et l’importance de se tourner vers la beauté céleste. Ce poème demeure pertinent aujourd’hui, invitant à une exploration introspective des valeurs spirituelles.
(Sur ses œuvres spirituelles.)
1611.
Tu me ravis, Du Maine, il faut que je l’avoue ;
Et tes sacrés discours me charment tellement,
Que le monde aujourd’hui ne m’étant plus que boue,
Je me tiens profané d’en parler seulement.
Je renonce à l’amour, je quitte son empire,
Et ne veux point d’excuse à mon impiété,
Si la beauté des cieux n’est l’unique beauté
Dont on m’orra jamais les merveilles écrire.
Caliste se plaindra de voir si peu durer
La forte passion qui me faisait jurer
Qu’elle aurait en mes vers une gloire éternelle :
Mais si mon jugement n’est point hors de son lieu,
Dois-je estimer l’ennui de me séparer d’elle
Autant que le plaisir de me donner à Dieu ?
Extrait de:
Poésies livre IV
À travers ce poème, Malherbe nous pousse à une réflexion sur les priorités de notre existence. N’hésitez pas à plonger dans d’autres œuvres de cet auteur pour découvrir davantage sa vision unique de la vie et de la beauté.