‘À ma Mère’ de James Prendergast est une œuvre poétique qui nous plonge dans la beauté et la profondeur des paysages naturels. Écrite à une époque où la connexion avec la nature était primordiale, ce poème explore la résonance émotionnelle et spirituelle que la nature peut avoir sur l’âme humaine. Découvrez comment la nature inspire la créativité et apporte sérénité et paix intérieure à travers ces vers délicats.
Le PoÃĻte. Voilà qu’au firmament une ÃĐtoile s’allume; Le ciel dÃĐvoile aux yeux toute sa profondeur. Sur les cÃīteaux lointains la fÃīret vierge fume; à leur pied se replie un lourd voile de brume, Au-dessus tremble encore une faible rougeur. Comme un navire en proie au feu qui le dÃĐvore Le soleil dans la nue enfonçant par dÃĐgrÃĐ Et projetant au loin ses lueurs, a sombrÃĐ. Et la nuit qui surgit du cÃītÃĐ de l’aurore, Ainsi que des dÃĐbris sur le flot empourprÃĐ, Efface les reflets qui surnagent encore. J’aime ces soirs d’automne et leur pÃĒle beautÃĐ. Le ciel revÊt alors une teinte plus grave; Et lorsque les rayons, comme une ardente lave, Ont glissÃĐ des versants inondÃĐs de clartÃĐ, La nuit calme soudain les vents et les tempÊtes Et le firmament bleu s’arrondit sur nos tÊtes, Splendide, empreint de calme et de sÃĐrÃĐnitÃĐ! J’appelle alors la vieillesse sereine Dont ces beaux soirs sont un tableau vivant, Cet ÃĒge heureux oÃđ la tempÊte humaine Ne m’emportera plus dans sa course incertaine, OÃđ se forme le lac des ondes du torrent. Je sens que l’ÃĒme est plus lÃĐgÃĻre Devant cette nature oÃđ rien n’est tourmentÃĐ; Et les ÃĐtoiles d’or gravitant dans leur sphÃĻre, Me semblent doucement s’approcher de la terre Et sourire à l’humanitÃĐ. En ÃĐtÃĐ, le couchant a trop d’ardente flamme, Les bois trop de parfums, de murmures confus; Les espaces profonds ravissent trop notre ÃĒme, Et la terre est trop belle à nos regards ÃĐmus… Pourquoi me semble-t-il que toute la nature Cette nuit parle par ma voix? Qui chante ces accords sur mon luth qui murmure Sans que ses cordes d’or frÃĐmissent sous mes doigts? Est-ce toi qui m’appelles? Ma Muse, est-ce bien toi? J’ai cru voir l’ombre de tes ailes Palpiter prÃĻs de moi… La Muse. C’est moi qui suis venue à cette heure bÃĐnie Ou sur tous les buissons ton ÃĒme rajeunie Comme l’oiseau se pose pour chanter; Car la Muse aime aussi la vie et la jeunesse, L’enthousiasme saint, les ÃĐlans et l’ivresse, Tout ce qui ravit l’ÃĒme et l’aide à remonter. Je relÃĻve aussitÃīt l’homme faible qui tombe; Je verse à flots pressÃĐs dans son coeur qui succombe Comme un baume divin, la consolation. On m’appelait la Muse avant de me connaÃŪtre; Tu n’as qu’à m’appeler pour me voir apparaÃŪtre: Je suis la GrÃĒce et l’Inspiration! Tu t’enivres un jour du vin de la jeunesse; Demain fondra sur toi la stÃĐrile tristesse Ãtouffant de son poids les ÃĐlans gÃĐnÃĐreux. Ton inutile ardeur ne poursuit que des ombres, Et tes espoirs dÃĐçus couvrent de leurs dÃĐcombres L’objet vrai de tes voeux.
En conclusion, ‘À ma Mère’ nous rappelle l’importance de la nature dans notre quête d’inspiration et de sérénité. Laissez-vous emporter par ce poème et n’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de cet auteur pour mieux comprendre son univers poétique.