Le poème ‘À Madame G (I)’ d’Alfred de Musset, extrait de ses ‘Poésies nouvelles’ (1850), évoque les tumultes de l’amour et les aléas de la beauté face aux réalités de la vie. À travers ce sonnet, Musset explore les contradictions de l’existence amoureuse, plaidant pour une appréciation de la simplicité et de l’authenticité plutôt que de la superficialité. Ce poème, empreint de mélancolie et de sagesse, continue de résonner avec les lecteurs d’aujourd’hui.
Sonnet.
C’est mon avis qu’en route on s’expose à la pluie,
Au vent, à la poussière, et qu’on peut, le matin,
S’éveiller chiffonnée avec un mauvais teint,
Et qu’à la longue, en poste, un tête-à-tête ennuie.
C’est mon avis qu’au monde il n’est pire folie
Que d’embarquer l’amour pour un pays lointain.
Quoi qu’en dise Héloïse ou madame Collin.
Dans un miroir d’auberge on n’est jamais jolie.
C’est mon avis qu’en somme un bas blanc bien tiré,
Sur une robe blanche un beau ruban moiré,
Et des ongles bien nets, sont le bonheur suprême.
Que dites-vous, madame, à ce raisonnement ?
Un point, à ce sujet, m’étonne seulement ;
C’est qu’on n’a pas le temps d’y penser quand on aime.
Extrait de:
Poésies nouvelles (1850)
En somme, ce poème invite à méditer sur les vérités inévitables de l’amour et sur l’importance de la beauté intérieure. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres d’Alfred de Musset et à partager vos pensées sur ce sonnet intemporel.