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A Paris, en Ete, les Soirs Sont Etouffants…

François Coppée, poète du 19ᵉ siècle, nous plonge dans une atmosphère étouffante et mélancolique de Paris en été. Son poème ‘A Paris, en été, les soirs sont étouffants…’ capture la solitude d’un homme errant dans les rues parisiennes désertes, fuyant la joie et cherchant refuge dans des lieux isolés. À travers une écriture riche en images sensibles, Coppée explore les thèmes de la mélancolie, de la nostalgie et de la flânerie, rendant ce poème intemporel.
A Paris, en été, les soirs sont étouffants.
Et moi, noir promeneur qu’évitent les enfants,
Qui fuis la joie et fais, en flânant, bien des lieues,
Je m’en vais, ces jours-là, vers les tristes banlieues.
Je prends quelque ruelle où pousse le gazon
Et dont un mur tournant est le seul horizon.
Je me plais dans ces lieux déserts où le pied sonne,
Où je suis presque sûr de ne croiser personne.
Au-dessus des enclos les tilleuls sentent bon ;
Et sur le plâtre frais sont écrits au charbon
Les noms entrelacés de Victoire et d’Eugène,
Populaire et naïf monument, que ne gêne
Pas du tout le croquis odieux qu’à côté
A tracé gauchement, d’un fusain effronté,
En passant après eux, la débauche impubère.
Et, quand s’allume au loin le premier réverbère,
Je gagne la grand’ rue, où je puis encor voir
Des boutiquiers prenant le frais sur le trottoir,
Tandis que, pour montrer un peu ses formes grasses,
Avec son prétendu leur fille joue aux grâces.
Ce poème de François Coppée nous rappelle la beauté tragique de la solitude et nous invite à explorer les subtilités de l’âme humaine. N’hésitez pas à partager vos réflexions sur cette œuvre poignante ou à découvrir d’autres poèmes de cet auteur fascinant.

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