Clément Marot, figure emblématique de la Renaissance française, nous offre dans ‘À un Poète Ignorant’ une satire mordante de l’art poétique. Ce poème, à la fois léger et incisif, questionne les compétences des poètes et la valeur de la création littéraire. L’œuvre est marquée par un ton sarcastique qui fait écho aux préoccupations de son époque sur le savoir et l’érudition.
Qu’on mène aux champs ce coquardeau,
Lequel gâte (quand il compose)
Raison, mesure, texte et glose,
Soit en ballade ou en rondeau.
II n’a cervelle ne cerveau.
C’est pourquoi si haut crier j’ose : «
Qu’on mène aux champs ce coquardeau. »
S’il veut rien faire de nouveau,
Qu’il œuvre hardiment en prose (J’entends s’il en sait quelque chose) :
Car en rime ce n’est qu’un veau,
Qu’on mène aux champs.
Ce poème pousse à réfléchir sur la nature même de la création artistique et sur l’humilité nécessaire pour aborder l’écriture. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Clément Marot pour découvrir sa vision unique de la poésie.