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Aimer-Penser

Le poème ‘Aimer-Penser’ de Jean Aicard, écrit en janvier 1866, est une puissante réflexion sur l’amour, la souffrance et la quête d’une âme sœur. Dans un monde où la douleur semble souvent moquée par la frivolité, Aicard expose la profondeur de ses émotions. Ce poème demeure significatif aujourd’hui, car il touche à des thèmes universels tels que la recherche de compréhension et la lutte contre l’indifférence humaine.
Coeur naÃŊf! j’avais cru pouvoir à tous les yeux DÃĐvoiler mes douleurs comme en face des cieux, Et trouver pour mon ÃĒme une ÃĒme, Une seule parmi la foule des humains, Un inconnu qui vÃŪnt me prendre les deux mains, Un seul amour d’homme ou de femme! Pauvre fou! je croyais à la sainte pitiÃĐ Qui verse doucement et longtemps l’amitiÃĐ Sur les blessures d’un coeur triste, Et je ne savais pas, – honte! – qu’au lieu de pleurs, Le monde, gai toujours, donne à toutes douleurs Un ÃĐclat de rire ÃĐgoÃŊste! C’est bien; – je garderai pour toi, dont je suis sÃŧr, Pour toi seule et pour Dieu mon malheur calme et pur Que salirait la foule avare, Et grand par ma douleur, et grand par mon orgueil, Si dans des vers badins je lui cache mon deuil, Elle me joÃŧra sa fanfare! Et quand mes chants auront amusÃĐ les pervers, Toujours contents de voir apparaÃŪtre en des vers Des inutilitÃĐs impies, Je crÃŪrai, me dressant, sage, au-dessus des fous, La justice en mes mains, et les fustigeant tous D’un fouet d’ÃŊambe et d’utopies: ÂŦÔ monstres! vous avez devant Dieu, devant Dieu! Devant le firmament auguste, DressÃĐ vos trÃĐteaux vils et fait un mauvais lieu De la nature belle et juste! ÂŦVotre sociÃĐtÃĐ, sous les noirs prÃĐjugÃĐs, Penche comme un vaisseau qui sombre; Rien de vous ne vivra! Navire et naufragÃĐs, Vous serez engloutis par l’ombre! ÂŦAh! vous vous Êtes dit, en votre lÃĒchetÃĐ, Que le mal sur le monde rÃĻgne; Qu’il doit rÃĐgner toujours; qu’une fatalitÃĐ Veut que toujours un JÃĐsus saigne! ÂŦAh! vous traitez encor d’insensÃĐs les penseurs, Les libres rÊveurs, les poÃŦtes, Qui, – lorsque vous croisez vos haines, – ÃĒmes soeurs GÃĐmissent sur ce que vous faites! ÂŦAh! vous pourriez trouver dans l’ÃĐternelle paix Une fÃĐlicitÃĐ profonde, Et vous ne voulez pas, et vos esprits ÃĐpais Se vautrent dans la nuit immonde! ÂŦVous cÃĐlÃĐbrez en choeur arlequins et bouffons; Vous pensiez que, bÊte acrobate, J’avais fait pour mon ÃĒme un habit de chiffons; Que mon vers ÃĐtait une batte? ÂŦEh bien, dÃĐtrompez-vous: quand j’ai pleurÃĐ, mÃĐchants, Contre moi vous tourniez vos armes; Lorsqu’ils semblaient rieurs, vous admiriez mes chants, Ignorant qu’ils ÃĐtaient des larmes! ÂŦVotre immense mÃĐpris, je le compte pour rien, Pour rien vos paroles amÃĻres! ÂŦJe suis plus grand que vous, car je travaille au Bien! J’ai pitiÃĐ, moi, de vos misÃĻres! Et je vais seul… j’avance: en ma force j’ai foi; Je suis l’homme du sacrifice! Et quand vous serez tous insensÃĐs comme moi, Alors rÃĐgnera la justice!Âŧ C’est afin de plus tÃīt les accabler ainsi Que je ne veux pas mettre à leur folle merci Plus longtemps mon ÃĒme brisÃĐe; DÃĐsormais nul d’entre eux ne saura ma douleur: A toi je veux livrer ma pensÃĐe et mon coeur!… Ils n’auront, eux, que ma pensÃĐe! Toulon, 13-14 janvier 1866.
En explorant ‘Aimer-Penser’, nous sommes invités à réfléchir sur notre propre compréhension de l’amour et de la souffrance. N’hésitez pas à découvrir davantage de poèmes de Jean Aicard, ou partagez vos pensées sur ce chef-d’œuvre avec d’autres amateurs de poésie.
Auteur:Jean Aicard

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