Le poème ‘Aline’ d’Arsène Houssaye, extrait de ‘Les sentiers perdus’ (1841), nous plonge dans un univers poétique où l’amour et la perte s’entrelacent. Ce poème illustre le charme et la tristesse des souvenirs, capturant la beauté fugace d’un amour blessé. À travers les images vibrantes de la nature et des émotions humaines, Houssaye nous invite à réfléchir sur la fragilité des sentiments.
J’ai vu sur la colline,
Pieds nus, cheveux au vent,
Aline
Qui s’en allait rêvant.
Les roses éphémères
Couronnaient son beau front.
Chimères
Qui s’évanouiront.
J’ai vu sur la colline,
Le sein tout palpitant,
Aline
Qui s’en allait chantant.
Riant de la rebelle,
Un soldat avait pris
La belle :
L’innocence a son prix.
J’ai vu sur la colline,
Son chagrin était grand !
Aline
Qui s’en allait pleurant.
Le soldat infidèle
Buvait, en vert galant,
Loin d’elle,
L’amour et le vin blanc.
J’ai vu sur la colline
Une fosse au printemps :
Aline
Y dormait pour longtemps.
Revint le mauvais hôte
Au seuil qu’il assiégea ;
Bien haute
L’herbe y poussait déjà.
Extrait de:
Les sentiers perdus (1841)
En lisant ‘Aline’, on ne peut s’empêcher de ressentir la douleur de l’absence et la beauté des souvenirs. Ce poème résonne avec ceux qui ont aimé et perdu. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres d’Arsène Houssaye et à partager vos réflexions sur ce poème.