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Amour impossible sous une montagne enneigée

Plongez dans une épopée poétique où l’amour et la perte se mêlent aux paysages glacés d’une montagne enneigée. Ce poème, riche en émotions et en symboles, explore la quête d’un marin échoué, hanté par un amour impossible et une mémoire qui s’efface. À travers des images puissantes de neige éternelle, de glaciers et de vents moqueurs, le poète nous invite à réfléchir sur la nature éphémère des rêves et la douleur de l’oubli.
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Le Chant des Cimes Éteintes

Au creux des flots hurlants où se meurt le soleil,
Un marin, échoué sur la grève infinie,
Contemple l’horizon que la nuit démantèle,
Et pleure un souvenir que la brume a terni.
Son cœur, lourd d’un amour plus vieux que les étoiles,
Bat au rythme obsédant des vagues en exil.
Il gravit les sommets où la neige éternelle,
Comme un linceul de verre, étouffe l’espérance.

« Ô toi dont les cheveux sont les voiles du rêve,
Toi dont le nom résonne en mes nuits sans repos,
Je franchis les glaciers, les abîmes de brume,
Pour atteindre l’écho de ton dernier regard… »
Mais les vents, en riant, dispersent ses prières,
Et le gel, pas à pas, lui dévore les os.

La montagne se dresse, cathédrale de givre,
Où chaque souffle est un glaive, chaque ombre un remords.
Il avance, courbé sous le poids des années,
Traînant comme un fardeau sa mémoire qui fuit.
Des spectres engourdis dans la pâleur des lunes
Lui murmurent des mots perdus en d’autres temps :
« Chercheur d’illusions, ton âme est un navire
Qu’aucun port n’accueillera sous son ciel éclatant. »

Pourtant, il croit saisir, au détour d’une crête,
Un reflet de sourire en miroir de cristal,
Un parfum de jasmin dans les plis de la bise…
Illusions ! Le roc, impassible et moqueur,
Efface à tout jamais ces traces éphémères
Qui dansaient devant lui tel un fol idéal.

« Es-tu là ? » crie-t-il, voix ravie par l’orage,
Tandis qu’un loup spectral, gardien des anciens deuils,
L’observe en silence, pupilles de braise,
Devinait-il en lui sa propre soif d’aimer ?
La neige, lentement, ensevelit les marches,
Et l’espoir, goutte à goutte, exsude du réel.

Les jours, les nuits se fondent en un seul vertige,
Où le passé se tord en spirale de vent.
Il touche de ses doigts la chair pâle des nues,
Cherchant un sein qui bat, un souffle, un mouvement…
Mais le ciel, éternel, ne rend que le silence,
Et son amour se change en hurlement muet.

Un soir, près d’un lac noir où dort l’âme des pierres,
Il voit glisser vers lui une ombre aux traits connus :
C’est elle, ou son fantôme, en robe de poussière,
Ses yeux deux astres morts noyés de nostalgie.
« Pourquoi m’avoir suivie en ce désert de cendre ?
Mon amour n’était rien qu’un mensonge du temps.

Pars, avant que l’oubli, plus amer que la cendre,
Ne scelle à tout jamais tes lèvres et tes sens.
La montagne est un piège où se meurent les rêves,
Où chaque pas en avant est un pas vers la fin. »
Mais lui, tendant les bras vers cette apparition,
Sent déjà son esprit se dérober, fluide.

« Non ! Je ne partirai sans ton étreinte vive,
Sans ce bruit de ton cœur contre mon cœur glacé !
Même si ton visage n’est qu’une ombre qui passe,
Même si ton amour n’est qu’un leurre du vent… »
Alors, elle sourit, triste comme un automne,
Et ses mains, transparentes, traversent son corps las.

« Regarde », dit la voix qui n’était plus qu’un souffle,
Tandis que le glacier, tel un miroir brisé,
Lui renvoie l’image d’un vieillard à la barbe
Blanche comme la mort, aux yeux vidés d’azur.
« Tu as tant poursuivi l’éclat de nos promesses
Que tu t’es oublié dans l’écho du passé.

Va-t’en, ombre parmi les ombres éternelles,
L’amour qui t’a guidé n’était que trahison.
La neige, en tombant, efface les empreintes,
Et les pleurs de jadis se changent en diamants. »
Puis, elle s’évapore en un soupir de brume,
Tandis que croule en lui l’édifice du temps.

Il reste là, figé, statue de désastre,
Voyant se dissoudre tout ce qu’il crut bâtir.
La montagne, alors, comme une mère cruelle,
L’enveloppe d’un chant doux et dévastateur :
« Dors, enfant égaré, dans mes bras de silence,
Ton histoire n’est plus qu’un sanglot dans la nuit. »

Ses yeux se ferment, lourds de neige et de légendes,
Et son dernier soupir, cristal mélodieux,
Va se perdre là-haut, dans les cimes serenes,
Où nul écho ne pleure, où nul amour ne naît.
La tempête, en dansant, recouvre son visage,
Et le temps, à jamais, scelle son cœur défait.

Au matin, rien ne reste, hormis une étrange pierre
Où semble vibrer encore un nom jadis aimé.
Les loups, les vents, les ombres passent en silence,
Et la neige, éternelle, efface les regrets.
Seule une voix lointaine, à peine perceptible,
Murmure dans les plis du vent : « Souviens-toi… »

Mais déjà l’horizon dévore les vestiges,
Et le marin n’est plus qu’un frisson dans la nuit.
Son amour impossible, sa quête, son supplice,
Ne sont qu’un grain de sel dans l’océan du temps.
La montagne sourit, gardienne des chimères,
Car l’oubli est son plus absolu monument.

« `

Ce poème nous rappelle que l’amour, aussi intense et profond soit-il, peut parfois n’être qu’un mirage, une illusion que le temps et la nature finissent par effacer. La montagne, à la fois cruelle et maternelle, devient le symbole de nos quêtes les plus intimes, celles qui nous épuisent et nous transforment. En refermant ces vers, laissez-vous emporter par une réflexion sur la fragilité de nos aspirations et la beauté mélancolique de ce qui ne peut être atteint.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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