Le poème ‘Aux Petites Heures’ d’Alain Bosquet nous plonge au cœur de la nuit urbaine. Écrit au XXᵉ siècle, cette œuvre évoque une réalité troublante, où l’angoisse et le désespoir règnent. Bosquet, à travers ses mots puissants, réussit à capturer l’essence de la vie moderne, en explorant des thèmes sombres qui résonnent encore aujourd’hui.
L’asphalte est mou.
Un taxi rampe en soupirant.
La ville bout dans ses crachats.
Sur le trottoir une prostituée dépèce un vieux cadavre : si c’était elle-même ?
On ne s’arrête plus
au feu rouge : la rue mène droit au suicide.
Dans le rétroviseur on découvre un rictus qui dit l’horreur de soi.
Tous les pneus sont crevés
Le capot cède sous le poids de quelle angoisse ?
Les gratte-ciel sentent l’alcool trois fois vomi.
Pour un pourboire on peut écraser un passant car aucun d’eux n’ose porter son vrai visage
dans cette nuit qui tousse.
Au matin, le chauffeur essuie sur la banquette – un seul kleenex suffit -une tache d’espoir, de sang brun et de sperme.
En conclusion, ‘Aux Petites Heures’ nous pousse à réfléchir sur la condition humaine et la solitude qui peut émerger dans la frénésie urbaine. N’hésitez pas à partager vos pensées sur ce poème poignant ou à explorer d’autres œuvres d’Alain Bosquet pour en découvrir davantage sur sa vision du monde.