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Ballade au Nom de la Fortune

La ‘Ballade au Nom de la Fortune’ est une œuvre emblématique de François Villon, poète du Moyen Âge. Dans ce poème, Villon conjugue mélancolie et réflexion sur le pouvoir illusoire de la fortune. À travers des références historiques, il évoque l’impermanence de la gloire et les chutes tragiques des grands personnages, rappelant ainsi aux lecteurs que personne n’échappe à son destin.
Fortune fus par clers jadis nommée,
Que toy,
Françoys, crie et nomme murtriere,
Qui n’es homme d’aucune renommée.
Meilleur que toy fais user en plastriere,
Par povreté, et fouyr en carrière ;
S’a honte vis, te dois tu doncques plaindre ?
Tu n’es pas seul ; si ne te dois complaindre.
Regarde et voy de mes fais de jadis,
Mains vaillans homs par moy mors et roidis ;
Et n’es, ce sçais, envers eulx ung souillon.
Appaise toy, et mets fin en tes dis.
Par mon conseil prens tout en gré,
Villon !
Contre grans roys me suis bien anymee,
Le temps qui est passé ça en arrière :
Priam occis et toute son armée,
Ne luy valut tour, donjon, ne barrière ;
Et
Hannibal demoura il derrière ?
En
Cartaige par
Mort le feis attaindre ;
Et
Scypion l’Affriquan feis estaindre ;
Julles
César au
Sénat je vendis ;
En
Egipte
Pompée je perdis ;
En mer noyé
Jason en ung bouillon ;
Et une fois
Romme et
Rommains ardis.
Par mon conseil prens tout en gré,
Villon !
Alixandre, qui tant feist de hemee,
Qui voulut veoir l’estoille pouciniere,
Sa personne par moy fut envlimee ;
Alphasar roy, en champ, sur sa baniere
Rué jus mort.
Cela est ma manière,
Ainsi l’ay fait, ainsi le maintendray :
Autre cause ne raison n’en rendray.
Holofernes l’ydolastre mauldis,
Qu’occist
Judith (et dormoit entandis !)
De son poignart, dedens son pavillon ;
Absalon, quoy ? en fuyant le pendis.
Par mon conseil prens tout en gré,
Villon !
Pour ce,
Françoys, escoute que te dis :
Se riens peusse sans
Dieu de
Paradis,
A toy n’autre ne demourroit haillon.
Car, pour ung mal, lors j’en feroye dix.
Par mon conseil prens tout en gré,
Villon !
Ce poème met en lumière l’importance d’accepter notre condition humaine face à l’imprévisibilité de la fortune. L’invitation à méditer sur ces réflexions résonne encore aujourd’hui, encourageant chacun à explorer davantage les œuvres profondes de Villon et à partager leurs pensées sur ce thème universel.

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