Tristan Corbière, poète du XIXe siècle, se démarque par sa vision unique du monde et de l’amour. Dans son poème ‘Bonsoir’, il explore les thèmes de la mélancolie et de la distance émotionnelle à travers des images puissantes et symboliques. Écrit dans le contexte de ‘Les Amours jaunes’, ce sonnet invite le lecteur à réfléchir sur les illusions que nous entretenons et le poids du passé sur notre être présent.
Sonnet. Et vous viendrez alors, imbécile caillette, Taper dans ce miroir clignant qui se paillette D’un éclis d’or, accroc de l’astre jaune, éteint. Vous verrez un bijou dans cet éclat de tain. Vous viendrez à cet homme, à son reflet mièvre Sans chaleur… Mais, au jour qu’il dardait la fièvre, Vous n’avez rien senti, vous qui – midi passé – Tombez dans ce rayon tombant qu’il a laissé. Lui ne vous connaît plus, Vous, l’Ombre déjà vue, Vous qu’il avait couchée en son ciel toute nue, Quand il était un Dieu !… Tout cela – n’en faut plus. – Croyez – Mais lui n’a plus ce mirage qui leurre. Pleurez – Mais il n’a plus cette corde qui pleure. Ses chants… – C’était d’un autre ; il ne les a pas lus. Extrait de: Les Amours jaunes (1873)
Ce poème complexe nous pousse à méditer sur notre propre réflexion dans le miroir de la vie. Pourquoi ne pas plonger plus profondément dans l’œuvre de Corbière et découvrir d’autres facettes de sa pensée ? Partagez vos impressions sur ce poème et engagez-vous avec cet univers poétique fascinant.