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Boston Public Garden
Le poème ‘Boston Public Garden’ de Jean Orizet nous plonge au cœur de l’un des espaces verts les plus emblématiques de Boston. Écrit à une époque où la ville connaît une transformation rapide, le poème juxtapose la tranquillité des éléments naturels avec le bruit assourdissant de la modernité et de ses enjeux. Orizet, avec sa plume délicate, nous invite à réfléchir sur le dialogue entre la nature et l’urbanisme, un thème toujours d’actualité dans nos vies contemporaines.
Dans les ormes centenaires, au cœur de Boston, les écureuils gris coulent des jours paisibles. Chaque matin, entre pelouses et pièces d’eau, ils sautillent de graine en graine, ou viennent chercher, peu farouches, la cacahuète du clochard. Autour de ce jardin, le visage crispé de l’Amérique hurle de toutes ses sirènes, leurs voix changeant de registre pour annoncer le vol, le feu, la mort. Des millions de dollars ne dorment que d’un œil électronique dans leurs prisons de verre, avec la bonne, la paisible conscience du coït 357 magnum. Entre ces murailles, parfois, une petite église blanche montre le bout du clocher: à Noël, peut-être, elle aura la parole, quand les voitures, vautours aux maléfiques couleurs, cesseront de tournoyer, le temps d’un « Halleluia », sur les grands sacs de papier brun gavés de viandes surgelées. Ce sera le temps de la fête, des guirlandes, des marrons. Le bon peuple de Boston ira flâner dans ses petits cimetières historiques où quelques héros de l’Indépendance américaine reposent à ras d’un gazon confortable, même si, parfois, ce qui reste de leurs pieds bute un peu sur le goudron trop proche.
À travers ‘Boston Public Garden’, Jean Orizet nous pousse à considérer la beauté éphémère des moments paisibles au sein de l’agitation urbaine. Ce poème résonne particulièrement aujourd’hui, alors que nous cherchons tous à trouver un équilibre entre la nature et le béton. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur ou à partager vos réflexions sur ce poème.

