Le poème ‘Caresse’ de Charles Cros, issu de son recueil posthume ‘Le collier de griffes’ (1908), plonge le lecteur dans une réflexion profonde sur l’amour et ses conséquences souvent tragiques. Écrit dans un contexte symboliste, ce poème évoque des émotions complexes et offre un regard poignant sur la dualité entre plaisir et souffrance, immortalisant ainsi la lutte humaine face à l’éphémère.
Tu m’as pris jeune, simple et beau,
Joyeux de l’aurore nouvelle ;
Mais tu m’as montré le tombeau
Et tu m’as mangé la cervelle.
Tu fleurais les meilleurs jasmins,
Les roses jalousaient ta joue ;
Avec tes deux petites mains
Tu m’as tout inondé de boue.
Le soleil éclairait mon front,
La lune révélait ta forme ;
Et loin des gloires qui seront
Je tombe dans l’abîme énorme.
Enlace-moi bien de tes bras !
Que nul ne fasse ta statue
Plus près, charmante ! Tu mourras
Car je te tue — et je me tue.
Extrait de:
Le collier de griffes (posthume, 1908)
À travers ‘Caresse’, Charles Cros nous invite à méditer sur la nature tumultueuse de l’amour et ses effets dévastateurs. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur fascinant et à partager vos réflexions sur ce poème qui continue de résonner avec tant d’intensité.