Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .
Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.
⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.
Profitez-en !
Carmen
Le poème ‘Carmen’ de Théodore de Banville, écrit en janvier 1844, est une célébration de l’art poétique et de la beauté féminine. Dans une époque où l’esthétique romantique fleurissait, Banville parvient à capturer la sensualité à travers des images vibrantes et des métaphores raffinées, proposant un voyage sensoriel où l’amour et la poésie s’entremêlent.
Dicere carmen. Horace. Camille, en dÃĐnouant sur votre col de lait Vos cheveux radieux plus beaux que ceux dâHÃĐlÃĻne, Ãgrenez tour à tour, ainsi quâun chapelet, Ces guirlandes de fleurs sur ces tapis de laine. Tandis que la bouilloire, ÃĐveillÃĐe à demi, Ronfle tout bas auprÃĻs du tison qui sâembrase, Et que le feu charmant, tout à lâheure endormi, MÃĐlange lâamÃĐthyste avec la chrysoprase ; Tandis quâen murmurant, ces vins, cÃĐlestes pleurs, Tombent à flots pressÃĐs des cruches ruisselantes, Et que ces chandeliers, semblables à des fleurs, Mettent des rayons dâor dans les coupes sanglantes ; Que les Dieux de vieux Saxe et les Nymphes dâairain Semblent, en inclinant leur tÊte qui se penche, Parmi les plÃĒtres grecs au visage serein, Se sourire de loin dans la lumiÃĻre blanche ; Les bras et les pieds nus, laissez votre beau corps Dont le peignoir trahit la courbe aÃĐrienne, Sur ce lit de damas ÃĐtaler ses accords, Ainsi quâun dieu foulant la pourpre tyrienne. Que votre bouche en fleur se mette à lâunisson Du vin tiÃĻde et fumant, de la flamme azurÃĐe Et de lâeau qui sâÃĐpuise à chanter sa chanson, Et dites-nous des vers dâune voix mesurÃĐe. Car il faut assouplir nos rythmes ÃĐtrangers Aux cothurnes ÃĐtroits de la GrÃĻce natale, Pour attacher aux pas de lâOde aux pieds lÃĐgers Le nombre harmonieux dâune lyre idÃĐale. Il faut à lâhexamÃĻtre, ainsi quâaux purs arceaux Des ÃĐglises du Nord et des palais arabes, Le calme, pour pouvoir dÃĐrouler les anneaux Saints et mystÃĐrieux de ses douze syllabes ! Janvier 1844 Extrait de: Les Stalactites, (1846)
À travers ‘Carmen’, Théodore de Banville nous invite à redécouvrir la fusion entre la poésie et la vie, encourageant les lecteurs à explorer davantage ses œuvres pour une immersion totale au cœur de la beauté littéraire.