La ‘Chanson de la Saint-Sylvestre’ de Jean-Philippe Salabreuil incarne la mélancolie et la réflexion sur le temps qui passe. Écrite dans un contexte où les célébrations de fin d’année sont teintées de nostalgie, ce poème évoque les souvenirs et les espoirs pour l’avenir. Avec ses métaphores puissantes, Salabreuil invite le lecteur à contempler les thèmes universels du regret et de l’espoir.
Une étoile s’aventure Au dernier soir de l’année Vieille barque mal menée Sur l’eau longue qui me dure Un cheval de cirque et d’or Haie et haie de travers Le grand chaland de bois mon Sur le chemin de l’hiver Autre versant d’ombre en l’ombre Avec les jours pleins de neige A venir et s’enfuir l’ai-je Dévalé des fois sans nombre ! Vingt me souffle au ciel vingt fois Me souffle un cheval au ciel . J’en ajoute deux ou trois Vingt-trois ans nuit sans sommeil Un cheval qui me regarde Et ses larmes sont pareilles Aux pierreries bleues qui rayent Le temps noir n’y prenant garde Mais déjà sans désespoir Les mondes trouent la pâleur De cette vie pour y voir Tout au fond battre mon cœur Pauvre barque chagrinée Qui respire à la dérive Ayant perdu que je vive Sa chaîne au flot de l’année.
En somme, ce poème est un appel à reconnaître la beauté même dans la mélancolie liée au passage du temps. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de Jean-Philippe Salabreuil pour plonger plus profondément dans son univers poétique.