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Chant D’amour (Iv)

Le poème ‘Chant D’amour (Iv)’ d’Alphonse de Lamartine est une magnifique exploration des interrelations entre l’amour humain et la beauté de la nature. Écrit au 19e siècle, ce poème s’inscrit dans le mouvement romantique, où l’auteur utilise des images sensuelles pour exprimer des sentiments profonds. À travers des métaphores délicates et une riche description des paysages naturels, Lamartine nous invite à ressentir l’intensité de l’amour, tout en soulignant son harmonie avec le monde naturel.
Pourquoi de tes regards percer ainsi mon âme ?
Baisse, oh ! baisse tes yeux pleins d’une chaste flamme :
Baisse-les, ou je meurs.
Viens plutôt, lève-toi ! Mets ta main dans la mienne,
Que mon bras arrondi t’entoure et te soutienne
Sur ces tapis de fleurs.
……………………………………..
Aux bords d’un lac d’azur il est une colline
Dont le front verdoyant légèrement s’incline
Pour contempler les eaux ;
Le regard du soleil tout le jour la caresse,
Et l’haleine de l’onde y fait flotter sans cesse
Les ombres des rameaux.
Entourant de ses plis deux chênes qu’elle embrasse,
Une vigne sauvage à leurs rameaux s’enlace,
Et, couronnant leurs fronts,
De sa pâle verdure éclaircit leur feuillage,
Puis sur des champs coupés de lumière et d’ombrage
Court en riants festons.
Là, dans les flancs creusés d’un rocher qui surplombe,
S’ouvre une grotte obscure, un nid où la colombe
Aime à gémir d’amour ;
La vigne, le figuier, la voilent, la tapissent,
Et les rayons du ciel, qui lentement s’y glissent,
Y mesurent le jour.
La nuit et la fraîcheur de ces ombres discrètes
Conservent plus longtemps aux pâles violettes
Leurs timides couleurs ;
Une source plaintive en habite la voûte,
Et semble sur vos fronts distiller goutte à goutte
Des accords et des pleurs.
Le regard, à travers ce rideau de verdure,
Ne voit rien que le ciel et l’onde qu’il azure ;
Et sur le sein des eaux
Les voiles du pêcheur, qui, couvrant sa nacelle,
Fendent ce ciel limpide, et battent comme l’aile
Des rapides oiseaux.
L’oreille n’entend rien qu’une vague plaintive
Qui, comme un long baiser, murmure sur sa rive,
Ou la voix des zéphyrs,
Ou les sons cadencés que gémit Philomèle,
Ou l’écho du rocher, dont un soupir se mêle
À nos propres soupirs.
Extrait de:
Recueil : Nouvelles méditations poétiques
À travers ‘Chant D’amour (Iv)’, Lamartine nous rappelle combien l’amour et la nature sont intimement liés. N’hésitez pas à partager vos réflexions sur ce poème et à explorer d’autres œuvres fascinantes de cet auteur emblématique. Votre interprétation est précieuse et enrichit la compréhension de cette belle poésie.

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