Chant de la Forêt
Au cœur de l’aube éveillée, sous le voile pâle des songes,
Là où murmurent les feuilles, dans le sanctuaire des longes,
Commence le chant doux et profond, enraciné dans l'éternel,
Du royaume oublié, de la forêt, un hymne céleste et matériel.
Dans son haleine, le matin dépose perles de rosée,
Sur l’écrin de verdure, un ballet de lumière rosée,
Les feuilles en accord, dansent au rythme du vent,
Partageant la mélodie, un secret si émouvant.
Tel un peintre, l’aurore teinte de ses doigts de lumière,
Chaque recoin, chaque ombre, en spectacle de verre,
Les arbres se courbent, écoutant la terre chanter,
Un hymne à la vie, à l'amour, et à la beauté.
Sous ce dais vivant, chaque souffle est une ode,
Aux cycles immuables, à la force qui tout corrode,
Mais aussi à la renaissance, aux espoirs nouveaux,
Dans l’ombre et la lumière, tout n’est qu’un renouveau.
Dans ce sanctuaire, chaque être vivant,
Depuis l’invisible mycélium, jusqu’aux oiseaux chantants,
Joue sa note dans cette symphonie sans âge,
Unisse dans leur diversité, à travers les âges.
L’homme, souvent étranger à ces accords,
Se perd dans le labyrinthe de ses propres discords,
Oubliant le chant primordial, l’appel vibrant de la nature,
Qui lui enseigne l’humilité, et la vraie mesure.
Pourtant, lorsque son cœur s’apaise, et s’ouvre,
Il trouve dans ce chant un guide, un sauveur,
Une vérité profonde, qui sous la beauté se cache,
Et dans le silence de la forêt, à son âme s’attache.
Car le chant de la forêt n’est pas seul un hymne physique,
Mais un pont vers l’invisible, vers l’essence mystique,
Il nous apprend que la vie, dans sa complexité,
N’est que le reflet de l’âme de l’univers, dans sa simplicité.
Ainsi, à travers les saisons, le chant se métamorphose,
De l’éveil printanier à l’automne, où chaque chose repose,
Il nous murmure les secrets du temps, du passé, du futur,
Nous invitant à réfléchir, sur notre propre nature.
Le chant de la forêt est un appel à revenir,
À l’essentiel, à se défaire du superflu, et d’aspirer
À une harmonie profonde, avec le monde, avec l’autre,
Dans cette danse éphémère, être spectateur et apôtre.
Ainsi, lorsque le crépuscule étend son manteau étoilé,
Et que le chant s'endort dans l’ombre fraîchement voilée,
Résonne encore cet appel, doux et impérieux, à l’intérieur,
Nous guidant vers la lumière, dans le silence de nos cœurs.
Car le vrai chant de la forêt, celui qui nos âmes éveille,
N’est pas dans les mots, mais dans ce que le cœur révèle,
Un dialogue sans fin, entre l’homme et la nature,
Dans cette quête de sens, de paix, notre plus belle aventure.
Ce chant nous enseigne, avec poésie et sagesse,
Que la vie, dans ses mystères, et sa vaste tendresse,
Est un tissu tissé de relations, d’amour, d’être ensemble,
Dans le tableau éphémère de l'existence, humble et ample.
Alors, que le chant de la forêt, dans sa majesté tranquille,
Éveille en nous, le désir de chercher, au-delà du visible,
Les liens invisibles, qui à l’univers nous enchaînent,
Et dans l'écoute de son hymne, notre propre voix entraînent.
Car dans le souffle du vent, dans le murmure des ruisseaux,
Dans le vol majestueux de l’aigle, là-haut,
Réside une leçon, un chemin vers l’entente,
Un rappel que la beauté de la vie, c’est le partage de notre œuvre vivante.
Puissions-nous apprendre à écouter, avec cœur, ce chant ancien,
Qui dans le bruissement des feuilles, nous parle du lien,
Entre chaque chose sous les cieux, un tissu d’harmonie,
Sur la toile du temps, un poème inachevé, la mémoire de la vie.
Et dans cette réflexion, ce voyage à travers le langage,
Rencontre de l'âme avec le monde, écho de tous les âges,
Nous trouvons la clé, non seulement de la survie,
Mais du véritable épanouissement, de l'esprit et de la vie.