Dans la douce obscurité d’une nuit étoilée, une lueur timide s’échappe des bois,
Révélant à celui qui ose s’approcher, un lieu échappé des contes jadis rois.
La Clairière des Rêves s’ouvre, mystérieuse, sous les caresses de la lune rieuse,
Un paradis caché, où l’on oublie ses peines, bercé par des chants d’elfes joyeuses.
Sous la voûte céleste, le ballet des lucioles commence en une valse endiablée,
Illuminant les herbes hautes, où la rosée scintille comme des diamants éparpillés.
L’air embaume des parfums de jasmin et d’anciennes arômes de terre fécondée,
Les fleurs nocturnes s’ouvrent avec grâce, en un éclat de couleur insondé.
Au cœur de ce tableau vivant, s’agite une faune d’aspect presque irréel,
Des créatures aux ailes diaphanes, un zéphyr les portant vers le ciel.
Farfadets et nymphes espiègles se joignent en rondes infinies,
Dans un espace où le temps suspend son vol, en cette éternelle harmonie.
L’eau d’un ruisseau rumorant psalmodie une mélodie douce comme berceuse,
Offrant au voyageur un apaisement, une pause douce, miraculeusement heureuse.
Les arbres, gardiens millénaires, étendent leurs branches comme pour protéger,
Les secrets bien gardés de ce lieu enchanté, où rêves et réalité aiment à se mêler.
Le clair de lune dessine des ombres, un théâtre d’ombres chinoises sur le sol,
Où naissent des histoires à faire rougir les étoiles et à rendre le ciel plus frivole.
Un chevalier de mousse et de brume chevauche une licorne aux crins de soie,
Ils partent délivrer une princesse murmure, de l’emprise capricieuse d’une maladroite joie.
Dans la Clairière des Rêves, une fleur s’éveille, unique en son genre, éclatante d’or,
Elle possède le pouvoir rare de donner vie aux espoirs, de dessiner le sort.
Un enfant égaré, les yeux plein de larmes et le cœur battant d’espoir,
S’approche à pas timides, dépose un souhait sur chaque pétale sans un pouvoir.
Et comme par magie, son rêve prend forme dans un envol de papillons chatoyants,
Ils dansent autour de lui, effleurant sa peau de leurs ailes, un tourbillon émouvant.
Le paysage se transforme, les couleurs se font plus vives, la nuit s’éclaire d’une douce lueur,
La Clairière lui offre un moment d’évasion, un transfert dans un univers meilleur.
Mais l’aube point à l’horizon, les premiers rayons caressent la cime des arbres,
Le portrait s’anime d’un jour nouveau, et la Clairière des Rêves se darde de marbre.
Le vent murmure doucement qu’il est temps de revenir au monde des éveillés,
Avec la promesse que ce jardin secret, dans leur cœur, jamais ne sera effacé.
Le visiteur quitte la clairière, le sourire aux lèvres et le cœur léger,
Emportant avec lui l’éclat d’une nuit où la fantaisie a su régner.
Et quand la réalité s’assombrit, que l’existence pèse avec ses réalités austères,
Il ferme les yeux et se souvient de la Clairière des Rêves et de son mystère.
Pour ceux qui, fatigués du monde, cherchent un abri pour leur âme vagabonde,
Souvenez-vous de cette histoire, d’un rêve éveillé, d’une échappée vers d’autres mondes.
Pour chacun, existe un lieu douté d’un soupçon de magie, d’une étincelle créatrice,
Une Clairière des Rêves en chacun, une oasis de paix, d’amour et de féerie.
La Clairière des Rêves reste cachée, attendant le prochain rêveur à consoler,
A jamais elle vivra dans les vers de ce poème, pour vous inviter à rêver.
N’oubliez jamais la force des songes, car même dans l’ombre ils peuvent éclairer,
Nos vies tissées de réalités, mais enrichies des teintes d’un monde onirique à savourer.
