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Colline
Le poème ‘Colline’ de Jim Harrison, extrait de ses poèmes choisis, nous entraîne dans une méditation sur la nature et le passage du temps. Écrit dans la seconde moitié du 20ᵉ siècle, ce poème révèle comment les souvenirs et les sensations des lieux traversés peuvent influencer notre perception du monde. À travers des images évocatrices, Harrison crée une atmosphère contemplative qui invite à la réflexion sur nos propres expériences et relations.
Pour la première fois dans le lointain il vit son crépuscule envelopper la verte colline où naissent trois rivières, puis glisser vers lui à travers les arbres jusqu’à atteindre le marais aux myrtilles et s’arrêter, en lui disant de s’en aller, pas maintenant, pas pour l’instant. Un jour un héron gravit notre escalier et regarda par la vitre de la porte. Était-ce un héron ainsi qu’autre chose ? Il y a cinquante ans dans notre froide maison du Nord assiégée de neige Carlos Montoya apportait le soleil. Quand je suis enfin allé à Séville et Grenade, cette froide maison entrait parfois dans ma chambre d’hôtel, un flash de tas de neige parmi les orangers. En mes derniers instants je chanterai une absurde mélodie de réconciliation en sachant que la musique est née avant les mots. Je ne suis qu’un peintre à Lascaux : j’ai vendu mon destin contre une petite pièce qui m’a payé le monde que j’ai visité au crépuscule. Même la langue fendue en deux, je chanterai. Ce matin à l’hôpital j’ai appris que je serai une nurse éternellement, ou plutôt le temps que dure l’éternité. J’observe les oiseaux, qui m’accordent l’espace provisoire du vol. Extrait de: 2018 – Une heure de jour en moins, poèmes choisis 1965-2010, traduit de l’anglais par Brice Matthieussent, J’ai Lu Editeur
Ce poème de Jim Harrison nous pousse à apprécier la beauté fugace des moments partagés et à envisager la réconciliation avec notre passé. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de cet auteur fascinant et à partager vos réflexions sur ses poèmes.