aux morts, dans l’Empire bleu du
Milieu.
Il souriait parce que l’eau éteint le feu
comme la
Vie éteint l’homme vers l’époque moyenne.
Il n’ornait pas ses paroles merveilleusement comme certaines coupes des
Grands de l’Empire.
La tanche, qui est comme un vase de
Pagode riche, n’a pas besoin d’être ornée artistiquement.
Il allait avec une grande modestie au
Palais, écoutant sans colère les joueurs de flûte qui adoucissent les sentiments comme la lune adoucit, sur la montagne brûlée, les arbres violets.
Il parlait avec une respectueuse cérémonie
aux principaux de la ville et au chef de la guerre.
Il était bon, sans familiarité vulgaire,
avec les gens du commun et mangeait leur riz.
Il se plaisait aux choses de la
Musique, mais préférait les instruments de simple roseau cueilli près des marais de vase douce et jaune où l’oiseau sans nom qui fait yu-yu se niche.
Il se permettait, pour le bien de son estomac, les épices.
Il aimait, vers le soir, à discuter de belles sentences, et il aurait voulu qu’on suspendît aux potences qui servent aux lanternes, des moraleries.
Il parlait peu d’amour, davantage de la mort, quoiqu’il déclarât que l’homme ne peut la connaître.
Il aimait voir les jeunes gens à la fenêtre, les trouvant bien, à demi cachés par les ricins gris mais rouges.
Le soir il allumait des baguettes de parfum, puis tournait gravement un moulinet où les prières s’enlaçaient comme de belles pensées dans la cervelle i’un jurisconsulte ou
d’un poète de talent.
Il allait aussi voir les bâtiments de la
Province, se réjouissant de leur propreté et du bon ton des navigateurs policés dont les réflexions étaient profondes et claires comme le désert marin.
A ceux lui demandant des choses sur la chair,
Confucius dit : la vôtre est pareille à l’autre et la mienne à la vôtre; le sens de ceci est clair.
Puis il regarda en souriant son cercueil.