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Contre les Dominicains Inquisiteurs
Guilhem de Montanhagol, poète du XIIIe siècle, nous offre à travers le poème ‘Contre les Dominicains Inquisiteurs’ un regard critique sur l’inquisition religieuse. En abordant des thèmes de moralité, de liberté et d’hypocrisie, Montanhagol rappelle l’importance de la générosité et de l’ouverture d’esprit dans une époque marquée par les jugements et les dogmes. Ce poème résonne avec une modernité déconcertante, interpellant notre compréhension de la foi et de la liberté individuelle.
En tout je vois Valeur cesser, On ne s »cn soucie ça ni là : L’on ne songe à nul Bien chez nous On n’a cœur qu’au travail qui gagne. C’est mal aux clercs et aux frères Prêcheurs D’interdire ce qui ne leur plaît pas : Les dons généreux qu’on tait pour l’Honneur; Mépriser Honneur, Libéralité, C’est avoir, je crois, le cœur mal placé. Dieu veut en nous Prix et Louange Lui qui, je sais, fut vraiment homme. Et l’homme qui Dieu contrecarre Dieu lui a fait un tel honneur Qu’à son image il l’a fait noble et grand, Plus près de lui qu’aucune créature. Fou donc celui qui n’estime son Prix, Mais qu’il agisse en ce monde si bien Qu’il soit partout bienvenu, où qu’il aille. Ils se sont faits Inquisiteurs Et jugent selon leur caprice ; J’approuve bien que l’on enquête, Qu’on pourchasse même l’erreur Et qu’en discours bienveillants et sans haine On sonne aux égarés le rappel de la foi ; Qui se repent, je veux qu’il trouve grâce ; Et que nos clercs si loyalement gagnent Que tort ni droit n’y perdent rien du leur. Ils disent – c’est folie plus grande ! -Que l’orfroi ne convient aux dames… Pourtant Dame qui ne fait pis, Qui n’en tire orgueil ni superbe, À se parer, ne perd l’amour de Dieu : Nul, en effet, si par ailleurs est sage, Ne s’aliène Dieu en se vêtant bien. Ce n’est pas l’habit noir, ni le froc blanc Qui leur vaudront Dieu, s’ils ne font pas mieux ! Tous nos clercs – pour Notre-Seigneur – Renoncent au siècle pervers : Ils ne pensent qu’à l’autre vie. Dieu les garde du déshonneur Aussi vrai qu’ils sont sans orgueil et humbles, Qu’ils n’ont au cœur erreur de convoitise Qu’ils n’ont nulle envie des beautés visibles !… Ils ne veulent rien, mais emportent tout Et font peu de cas du dam du prochain ! Sirventès ! va vite à Toulouse, au comte Vaillant : qu’il songe à tout ce qu’ils lui firent. Et que désormais il se garde d’eux !
À travers ‘Contre les Dominicains Inquisiteurs’, Montanhagol nous pousse à une réflexion profonde sur l’impact des institutions religieuses sur la vie quotidienne. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur audacieux et à partager vos réflexions sur ses mots puissants.