Le poème ‘Courriers à un poète’ d’Alain Lance nous transporte dans le Paris des années contemporaines. À travers ses vers, l’auteur évoque avec une délicatesse poignante les liens d’amitié et les insécurités d’une époque troublée par la menace de la guerre. En nous peignant un tableau vivant de Claude Esteban, Lance capture l’essence de l’art et de la littérature qui se mêlent à la réalité quotidienne, et nous rappelle l’importance des relations humaines face aux tumultes du monde.
Facteur, que les rumeurs d’une prochaine guerre
Ne t’empêchent pas de te rendre chez
Claude
Esteban
C’est dans le quatorzième, onze de la rue
Daguerre
Que loge notre ami.
Bush,
Saddam, mêmes forbans !
D’un accent plus castillan que guatémaltèque
Claude
Esteban, onze rue
Daguerre à
Paris
Quatorze, lit
Quevedo dans sa bibliothèque
Où l’art et le texte heureusement s’apparient
*
Quand il pleut,
Claude
Esteban met son duffle-coat
Pour quitter un instant le onze rue
Daguerre,
Paris, quatorzième.
Ce n’est pas une rue en côte
Et l’allée intérieure fleure bon le naguère.
*
À
Paris, quatorzième, puisque
Claude
Esteban
S’est absenté à la recherche de cigarettes
Il manque, devant le onze rue
Daguerre, un banc
Pour y bouquiner des mémoires d’anachorètes.
*
Monsieur
Claude
Esteban habite onze rue
Daguerre
Dans le quatorzième,
Paris.
Est-ce assez lisible ?
Les criards
Peaux-Rouges ne l’ont pas pris pour cible
Près de flots impassibles où nos cœurs naviguèrent.
Ne t’empêchent pas de te rendre chez
Claude
Esteban
C’est dans le quatorzième, onze de la rue
Daguerre
Que loge notre ami.
Bush,
Saddam, mêmes forbans !
D’un accent plus castillan que guatémaltèque
Claude
Esteban, onze rue
Daguerre à
Paris
Quatorze, lit
Quevedo dans sa bibliothèque
Où l’art et le texte heureusement s’apparient
*
Quand il pleut,
Claude
Esteban met son duffle-coat
Pour quitter un instant le onze rue
Daguerre,
Paris, quatorzième.
Ce n’est pas une rue en côte
Et l’allée intérieure fleure bon le naguère.
*
À
Paris, quatorzième, puisque
Claude
Esteban
S’est absenté à la recherche de cigarettes
Il manque, devant le onze rue
Daguerre, un banc
Pour y bouquiner des mémoires d’anachorètes.
*
Monsieur
Claude
Esteban habite onze rue
Daguerre
Dans le quatorzième,
Paris.
Est-ce assez lisible ?
Les criards
Peaux-Rouges ne l’ont pas pris pour cible
Près de flots impassibles où nos cœurs naviguèrent.
En concluant cette exploration de l’amitié et des incertitudes de la vie, ce poème d’Alain Lance nous invite à réfléchir sur nos propres relations et à apprécier ceux qui enrichissent notre existence. N’hésitez pas à découvrir davantage d’œuvres de cet auteur ou à partager vos impressions sur cette pièce.