Ne t’empêchent pas de te rendre chez
Claude
Esteban
C’est dans le quatorzième, onze de la rue
Daguerre
Que loge notre ami.
Bush,
Saddam, mêmes forbans !
D’un accent plus castillan que guatémaltèque
Claude
Esteban, onze rue
Daguerre à
Paris
Quatorze, lit
Quevedo dans sa bibliothèque
Où l’art et le texte heureusement s’apparient
*
Quand il pleut,
Claude
Esteban met son duffle-coat
Pour quitter un instant le onze rue
Daguerre,
Paris, quatorzième.
Ce n’est pas une rue en côte
Et l’allée intérieure fleure bon le naguère.
*
À
Paris, quatorzième, puisque
Claude
Esteban
S’est absenté à la recherche de cigarettes
Il manque, devant le onze rue
Daguerre, un banc
Pour y bouquiner des mémoires d’anachorètes.
*
Monsieur
Claude
Esteban habite onze rue
Daguerre
Dans le quatorzième,
Paris.
Est-ce assez lisible ?
Les criards
Peaux-Rouges ne l’ont pas pris pour cible
Près de flots impassibles où nos cœurs naviguèrent.