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Créanciers

Le poème ‘Créanciers’ d’Édouard Glissant nous plonge dans une réflexion profonde sur la relation entre l’homme et son environnement. Écrit au 20ᵉ siècle, ce poème évoque les monstres, non comme des créatures de la nuit, mais comme des symboles de notre souffrance partagée et de notre besoin d’assistance. Glissant, avec sa plume lyrique, questionne les regards que nous portons sur la nature et sur notre propre existence, offrant ainsi une lecture riche et pertinente dans le contexte contemporain.
MONSTRES
Il y a des monstres qui sont très bons,
Qui s’assoient contre vous les yeux clos de tendresse
Et sur votre poignet
Posent leur patte velue.
Un soir —
Où tout sera pourpre dans l’univers,
Où les roches reprendront leurs trajectoires de folles,
Ils se réveilleront.
FACE
Pays de rocaille, pays de broussaille — rocs
Agacés de sécheresse.
Terre
Comme une gorge irritée
Demandant du lait,
Femme sans mâle, colline
Comme une fourmilière ébouillantée,
Terre sans ventre, musique de cuivre :
Face
De juge.
Du bouton de la porte aux flots hargneux de l’océan,
Du métal de l’horloge aux juments des prairies,
Ils ont besoin.
Ils ne diront jamais de quoi,
Mais ils demandent
Avec l’amour mauvais des pauvres qu’on assiste.
Il ne suffira pas de les mouiller de larmes
Et de jurer qu’on est comme eux.
Il ne suffira pas
De se presser contre eux avec des lèvres bonnes
Et de sourire.
C’est davantage qu’ils veulent pour les mener à bien
Où la vengeance est superflue.
Des milliers d’yeux jaunes luisent dans la forêt.
Me réclament le sang.
Que je ferme un instant les yeux,
Ils s’abattront sur moi,
Ils me dissoudront dans l’humus
Où depuis toujours
Je sens mon odeur.
À travers ‘Créanciers’, Édouard Glissant nous invite à reconsidérer notre lien avec la terre et ses mystères. Nous vous encourageons à découvrir davantage de ses œuvres pour enrichir votre compréhension de son univers poétique engagé.

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