que nous de lâoccident nous vivons sur la mort quotidienne de milliers de gens dans le tiers monde, et quâil y a les guerres, les gens qui meurent de faim,
câest une chose que je ne parviens pas
à mâÃīter de la tÊte, quand je pense à ces choses je dis,
je ne parviens pas à mâÃīter de la tÊte que je devrais Être plus heureux, que je devrais aller mieux, est-il possible je me dis que nous vivions dans le monde privilÃĐgiÃĐ du monde et que nous ne parvenions pas à profiter de la vie, mais nous restons là attroupÃĐs à engraisser comme des vers,
dans ce mutisme abstrus, et la seule solution est dâaller faire du sport,
comme disait le sublime Henry Kane
ÂŦ tous ceux qui ne vont pas faire du sport ont du ventre Âŧ
autrefois je baisais comme un dieu, mais maintenant je reste muet, et seul, et je me promÃĻne,
avec une veste au col en fausse fourrure,
quand tu sais oÃđ mÃĻnent toutes ces routes tu ne sais bien que tu ne peux aller nulle part,
ce nâest pas possible de porter dans son ventre les mÊmes dÃĐchirures, le contact qui se fait et se dÃĐfait,
brÃŧle est ardent et te provoque par intermittence des ÃĐlancements, il vaut mieux aller faire du sport, la pire des choses est la deuxiÃĻme partie de la torture,
refaire le chemin en sachant les sensations qui viendront, les diverses extases profondes, comme un puits, lâeau le coussin et lâespÃĐrance, leur courir derriÃĻre ne pas vouloir lâappeler ne pas y penser; et tout vivre comme dans une grande pensÃĐe, le danger;
tu sens le danger qui sâapproche et sâinsinue dans ton ventre, et puisque tu sais parfaitement dÃĐsormais ce que câest câest seulement du danger: cela nâa rien dâaventureux:
le docteur mâa dit que je dois mÃĒcher plus lentement les aliments; mais câest trop tard dÃĐsormais;
toutes ces choses sont ÃĐcrites sous un signe hivernal, torrents de pluie gros nuages noirs il y a des choses quâon doit ÃĐcrire lâÃĐtÃĐ, dâautres lâhiver, et cela ce sont des choses ÃĐcrites lâhiver, la peur;
ce sont des sensations qui passent comme dans lâÃĐther comme des nuages qui passent,
tu ne peux quâen ramasser un morceau, le reste sâen va;
mais comment peux-tu rassembler ta peur,
et lâemmagasiner, ce nâest pas possible,
la troisiÃĻme partie de la torture est la pire,
quand tu sais la peur et sa rÃĐpÃĐtition, et que tu es en mesure de repenser aussi à la deuxiÃĻme;
danger comme une bande dessinÃĐe, ne tâenfonce pas dans ces choses dÃĐchirÃĐes, violentes, apprends à te retenir, jâai
appris:
un de mes amis a toujours mal à la tÊte -comme un roman-photo, mais je nâai jamais essayÃĐ de faire tenir toute la rÃĐalitÃĐ dans un systÃĻme, câest pourquoi je nâai pas mal à la tÊte,
et maintenant je marcherai longtemps dans les prÃĐs mouillÃĐs, avec des chaussures impermÃĐables, de fer, la quatriÃĻme partie de la torture
câest le silence, la conscience de toi, et alors tu peux avouer parce que personne ne te le demande, tu es libre, le mal est seulement
tu sais que tu peux le vaincre;
tu es fort, homme, et au fond, tout compte fait, jâai appris à mÃĒcher lentement;
il avait cette pÃĒleur malsaine quâont seuls les prÊtres et les rÃĐvolutionnaires, et il disait; tu vois comment tout le monde pourrait Être heureux, pendant que tout le monde dansait,
on voyait quâil ÃĐtait trÃĻs tendu, il ÃĐtait pÃĒle, il attendait la rÃĐunion du prochain comitÃĐ central des chimistes-
jâai eu environ trois phases de torture comme lui, parmi les marguerites violettes;
maintenant le mal est seulement danger, et câest lâhiver -jâai des vÊtements trÃĻs chauds, il pleut, jâai peur; je devrais fumer moins mais ce nâest pas possible dans des moments comme ça,
câest le petit matin maintenant sous peu jâirai accomplir un ÃĐtrange travail occidental-
jâapprends à me laver à lâeau chaude, et à ne pas penser trop;
jâai à prÃĐsent la conscience dâÊtre regardÃĐ, maintenant, je marche en me sentant regardÃĐ, câest lâhiver;
maintenant câest lâhiver, il fait beau, le printemps prochain sera encore hiver, il fera beau;
(âĶ)