back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !
Article précédent
Article suivant

Dans le Déclin

Le poème ‘Dans le Déclin’ de Jean de Bosschère nous plonge dans une réflexion intense sur la condition humaine, mêlant ivresse et désespoir. Écrit au début du 20ᵉ siècle, ce poème révèle la lutte intérieure de l’individu face à ses démons et aux douleurs de l’existence. À travers des métaphores riches et des images percutantes, Bosschère invite le lecteur à une expérience émotionnelle unique.
Dans le déclin de l’ivresse tes yeux s’ouvrent et tes regards sur ta main trébuchent, cadavre dans la mon pourrie des feuilles, couché sur le froid oubli des étés. Aux ondulements du chant qui s’éloigne, du rêve qui te renie en fuyant ta face éveillée tes doigts de bête hideuse te rencontrent, limaces pâles des funèbres trahisons. Ta main reprend ton âme atroce et ton corps d’abominables perforations, elle sait comment on égorge, tue et, dans les drames des tendresses, comment, bouffonnant, souvent elle empêche la bouche. Que la parole n’ébruite pas la morne sorcellerie des pensées, la main tendue sur les lèvres, sûre du secret, et les yeux clos. Mais le soir derrière les forts des barbelés la frise et la ronce des métaphores inextricables, dans les doux linceuls de la lampe circonscrite, l’étrangère ‘ remonte sournoisement vers ton front, toute confite dans la peur de ton verdict, die caresse, rappelle ses dons secrets, ses tendresses, ablutions, insinue que tu aies encore confiance et l’aimes, l’adoptes et la reprennes comme un monstre paria, exclu des parfums reçoit sur sa paille un lépreux avéré. Dans le midi de la nuit, loyalement, elle murmure de son inéluctable évidence. « Me voici, laide et nous sommes dans le même pacte. Extrémité temporelle de ton bras droit, celui du crime et des crimes que tu tais. Chapelet d’ivoire vêtu de chair provisoire et admire mes soins à ne pas pourrir près de toi, et si tu oublies ou nies, je te conduirai, étendant celui-ci de tes doigts, vers la porte maudite de Rupel où il tomba, le porche des Carmélites où elle ensevelit ses jours. Ne te fie pas à moi, je suis laide et vindicative. » Peu de temps après, elle se tut, reprenant la route basse des jours. Mais d’abord elle cria comme un geai : « regarde ta main, regarde-toi, mal inhumé « pauvre menteur à jamais redéfait. » Et je vis sur l’ongle qui faisait une griffe d’onyx un grain cassé de la drogue tombée de ma pipe, un cent millième de la ration d’ineffable poison rien de plus, sans ivresse, mortellement longuement et mortellement rien de plus, arrêté comme un pou près des rides, vibrant dans le retour du sang qui s’obstine et s’élance. Sang canaille immonde perfidie dans les donations des Dieux ennemi gorgé contre l’ineffable chassant crapuleusement la mort, brandissant l’instinct des polypes bas, brûlants et fumants. Il fallut enfin que je la reconnusse et regardasse comment elle palpait ma poitrine. Et quand ce fut tout plein et total, décrite avec son passé dans toute mon âme encore, à nouveau et pour toujours, inéluctablement mienne, ma main et non celle d’un autre, l’esprit sombre ne put fuir la lumière affreuse. C’est le jour qui éclatera, l’esprit qui prépare sa débâcle, tout s’arrête à l’ancre de la certitude. Mais n’y appuyez pas votre front la folie nous attend au pressoir, dans sa tangibilité couve l’explosif, la vérité rentre, carrée, comme un voyou, semblable à toutes les vérités palpables. La main ricane comme une personne savante, le passé la flagorne, insidieux, indestructible, et soulevant ce passé lourd de caillots, elle massacre les sites à venir. Il faut alors que l’homme flatte et compose, prenne en soi l’infâme découverte, agrée les limaces sur les feuilles mortes. Un grand circuit de vertige m’affole jusqu’aux abîmes des peurs, de moi à mes mains je conviendrai, oui, je conviendrai de la circulation. Mais je supplie avec la vieille âme que j’avais de détourner celui qui rencontra, s’éveilla, sortit du vin, devant la hideuse trouvaille, et d’épargner ce retour à celui qui s’était enfermé dans le midi précaire de la nuit, et qu’elle me laisse, dans ma barque parallèle, repoussant la honte et les remords qu’elle me dit, contourner, l’échiné tendue des terres de vérités incommensurables et idiotes des acquisitions définitives de fous muets.
En explorant ‘Dans le Déclin’, nous sommes confrontés à nos propres combats intérieurs. N’hésitez pas à découvrir davantage les œuvres de Jean de Bosschère et à partager vos réflexions sur ce poème poignant.

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici