Le poème ‘Des Restes’ d’Édouard Glissant nous entraîne dans une réflexion profonde sur la perte et la beauté éphémère de la vie. Écrit au 20ᵉ siècle, Glissant, poète et penseur engagé, utilise la métaphore du tournesol pour illustrer la douleur d’un amour perdu et la fragilité de nos existences. Ce poème demeure significatif par son approche humaniste et sa capacité à toucher des émotions universelles.
Le tournesol est dénudé,
Ma fille aimée.
Regarde encore : ce n’est qu’un mort
Qui fut brûlé
Par feu plus fort
Que la santé,
Par plus de feu
Qu’il n’eut d’amour
De vous les filles, de vous les prés,
Du tout dernier d’entre les prés.
C’est un sur mille, un tournesol
De maltraité.
Mais tous les mille, tous les milliers,
Les tournesols de tous les prés
Y ont passé, ma fille aimée,
Y ont brûlé.
À travers ‘Des Restes’, Édouard Glissant nous rappelle la nécessité d’affronter la souffrance et de célébrer la beauté même dans la mort. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur captivant ou à partager vos réflexions personnelles sur ce poème.