Le sonnet ‘Des Théorèmes’ de César de Nostredame se nourrit d’une profonde spiritualité et d’une exploration métaphorique des mots comme vecteurs de grâce. Nostredame, un poète du 16ᵉ siècle, nous invite à découvrir la source divine de l’écriture, où chaque mot devient un fleuve précieux. Ce poème nous interroge sur l’authenticité des paroles et leur capacité à toucher le ciel.
De quelle mer profonde, et fontaine eternele,
De quels divins surgeons, et de quels lacs secrets,
Est puisée la veine, et l’eau des mots sacrez,
Que ceste plume coule en manne perennele,
De toy
Faisseau d’Encens, de
Myrrhe et de
Cabele,
Dont s’est veu l’Empyrée autre fois en regrets,
Rouge, et grand
Océan, qui de mille degrez
Abysmes sous tes flux la source originele.
O saincts fleuves de sans, qui rompites jadis
Les bandes du
Sauveur, pour du haut
Paradis
Nous ouvrir les huis d’or, et le céleste
Louvre ;
Vous versez, dans ces vers tant de flots précieux,
Que le divin
CEPPEDE aux plus terrestres ouvre
Le chemin de la grâce, et la porte des
Cieux.
À travers ce sonnet, César de Nostredame nous incite à apprécier la beauté cachée dans la langue et à explorer la dimension spirituelle des mots. N’hésitez pas à plonger davantage dans l’œuvre de cet auteur exceptionnel et à partager vos réflexions sur la puissance des mots.