Le poème ‘Deuxieme Centurie – Sonnet’ d’Antoine Favre nous plonge dans une réflexion profonde sur la nature sacrée du corps humain, particulièrement en lien avec le sacrifice et la rédemption. Écrit à une époque où la spiritualité occupait une place centrale dans la vie quotidienne, ce sonnet invite à considérer le respect dû à la chair humaine face aux épreuves du péché. L’œuvre de Favre reste significative pour ses questionnements sur l’humanité et la spiritualité.
Il estoit bien séant que ce corps véritable,
Qui fut le vestement du grand verbe incarné
Fust conceu d’un pur sang sainctement façonné
D’une qui ne se vist d’aucun péché coulpable.
Il estoit bien séant, qu’à ce saint corps mourable
Mort en fin pour ceux là pour lesquels il fut né
Par un juste, et sainct homme un tombeau fut donné,
Neuf et net qui ne fut qu’à la mort effroyable.
C’est aux divins honneurs de ceste humanité,
Qu’appartient le respect de toute saincteté.
Si le sang, si la chair, si le tombeau l’advouë,
Que sera-ce de moy, misérable pécheur,
Qui l’ose recevoir sans espurer ce cœur
Vieil sepulchre blanchy, plein de vers et de boue.
À travers ce sonnet, Antoine Favre nous incite à méditer sur la beauté et la fragilité de notre condition humaine. Ce poème soulève des questions essentielles sur notre rapport au divin et au sacré, encourageant les lecteurs à explorer plus en profondeur l’œuvre de l’auteur et à partager leurs réflexions sur cette thématique.