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Dix-Neuf Heures
Le poème ‘Dix-Neuf Heures’ de Jacques Ancet nous plonge dans une réflexion profonde sur l’amour, l’enfance et le désir. Écrit en 2002, ce texte riche en images nous invite à explorer les complexités des émotions humaines et la fugacité des instants partagés. À travers une écriture délicate et nuancée, Ancet parvient à capturer la beauté de l’éphémère, tout en interrogeant notre rapport à l’autre.
On ne cherche plus, on est là, on écoute le vent, son bruit de mer dans les feuilles ou dans l’enfance. Le corps va rentrer dans la douceur de ce qui trouve un nom. Entre le jour, son envers il y a comme une fissure, aux vitres comme des flammes qui ne brûlent plus. Les mains reviennent vers les objets, les visages vers leur image. Le souffle de l’éphémère à sept heures tisse les ombres, les détisse. Un peu de cendre se mêle au bleu, au présent un peu d’oubli. Le soir ressemble à de l’eau : on l’attend, on ne le voit pas **** Tu me dis dans l’amour c’est toujours l’enfance ta main m’arrive de très loin quelle peau quelle main cherche-t-elle quelle impossible conjonction dans la mienne qui s’est tendue … le désir du rien un voyage d’oubli comme lorsque ton corps traverse le mien je dis tu me brûles mais je pourrais dire tu es une montagne de déchirure … je ne sais pas ce que veut dire le corps c’est une force parfois qui nous soulève comme elle est sans nom je dis c’est le désir. … je me demande encore ce qu’est l’amour cette folie de faire tourner le monde autour d’un même centre rose et mortel je sais qu’il n’est pas de réponse je sais que c’est se vouer à la perte et aux larmes mais malgré tout j’ouvre les bras je dis oui. » La brûlure » (Lettres Vives 2002)
Ce poème nous encourage à réfléchir sur la nature éphémère de nos désirs et de nos souvenirs. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de Jacques Ancet ou à partager vos impressions sur ce poème poignant.