Dans l’étreinte silencieuse de la nuit étoilée,
S’éveille un souffle, une quête désespérée,
L’histoire d’un homme aux rêves ébranlés,
Don Quichotte, chevalier aux désirs voilés.
Il chevauchait, l’âme lourde, le coeur battant,
À travers champs, son esprit s’envolant,
Vers des géants, des moulins à vent luttant,
Dans son coeur, une bataille se dessinant.
Arpentant la plaine, sous l’azur infini,
Il défiait le temps, l’espace, l’ennui,
Avec pour seuls compagnons, sa lance, son défi,
Et Sancho Panza, reflet de sa folie.
« Ô moulins, titans de mon horizon brisé,
Quelle est cette guerre que vous m’avez imposée?
Ne voyez-vous point ma lance levée,
Prête à briser le voile de votre mystère cadenassé? »
Les moulins, stoïques, indifférents à sa peine,
Tournaient, imperturbables, en quête d’aurore lointaine,
Leurs ailes, telles des danseuses, en scène,
Défiant notre quichotte en céleste chorégraphie sereine.
Ainsi va le rêveur, dans son combat imaginaire,
Affrontant des géants, dans un désert solitaire,
Cherchant dans chaque geste, une quête secondaire,
Un sens à sa vie, dans ce monde réfractaire.
Mais quelle est cette leçon, cachée dans le vent,
Que nous murmure Don Quichotte en luttant?
Serait-ce que nos plus grands géants,
Sont ceux que nous construisons, vivants, brûlants?
Nos moulins à vent, nos peurs insaisissables,
Ces ennemis invisibles, nos batailles incroyables,
Peut-être ne sont-ils que des mirages, des fables,
Construits par nos esprits, toujours insatiables.
Et si chaque coup porté, chaque lance brisée,
Était une quête d’authenticité, une volonté d’aimer,
Un chemin semé d’embûches, destiné à nous éprouver,
Pour trouver la lumière, dans notre nuit étoilée?
Don Quichotte, chevalier de l’absurde passionné,
Nous rappelle que, même dans la quête épuisée,
L’importance n’est pas dans la victoire annoncée,
Mais dans le voyage, dans les rêves que l’on a osé.
La véritable quête est celle de notre essence,
L’aventure d’une vie, avec ses luttes, sa transcendance,
Chercher en nous, au-delà de l’apparence,
La force d’aimer, de vivre, une authentique renaissance.
Ainsi, lorsque le rideau tombera sur notre scène,
Laissons-nous emporter par les vents, sans peine,
Avec la certitude que notre quête terrestre mène,
Vers ce que de plus pur notre âme contienne.
Don Quichotte et ses moulins à vent,
Plus qu’un combat, un éternel enseignement,
Sur la beauté de rêver, profondément, intensément,
Et de chercher, dans ce rêve, notre véritable firmament.
Dans le souffle du vent, écoutez cette confession,
La vie est un voyage, une perpétuelle question,
Ne craignez pas vos moulins, vos illusions,
Car c’est en eux que bat le cœur de notre passion.
Résonnez, douces lames de vent, dans notre existence,
Nous rappelant que, dans la quête, dans la résistance,
Se trouve la beauté de la persévérance,
Et dans notre folie, la plus profonde des essences.
Don Quichotte, chevalier de l’imaginaire,
Dans ton combat, tu es universel, solitaire,
Rappelant à chacun que pour traverser nos déserts,
Il faut de la folie, du courage, et un cœur ouvert.
Que votre lecture soit un voyage intérieur,
Un moment suspendu, entre rire et pleur,
Une invitation à regarder au-delà de la peur,
Vers les moulins de votre cœur, avec ardeur.