Dans ‘Élégie de Miles Davis’, Jacques Chessex nous invite à explorer les profondeurs de la mémoire et de l’identité à travers le prisme de la musique. Écrit dans une période où la musique jazz connaissait une époque dorée, ce poème évoque la richesse émotionnelle des sons de Miles Davis, tout en interrogeant notre rapport à la mort et à la mémoire. À travers ses mots puissants, Chessex parvient à capturer l’essence même de cette musicalité terrienne.
Diane avait déjà passé avec sa troupe Au val il y avait eu fuite de cuivres Ou déjà loin, de trompes sonnerie ou leur écho Restait ahuri bûcheron ou pâtre Dénichant trompe perdue Sans effroi entre grotte et sente Retrouvant à la nuit l’enfermé bruit 0 toupie Miles Davis je n’aimerais pas ressembler à ces singes savants Qui parlent de choisir leur mort Et se frottent la tête pour s’allumer Toi, ta musique est cette toupie tournant dans la caverne Si tu fis le passage avec la troupe de nacre Ou fus tué sous la trompe en transe Le tambour sonnant en terre mortelle Le cor vaticinant La mâchoire à truffe et framboise au fond Du val rongeant où pleut un corps lourd à enfouir
Ce poème nous pousse à réfléchir sur l’impact durable de la musique sur nos émotions et notre mémoire. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de Jacques Chessex qui explorent ces thèmes universels, et partagez vos impressions sur ce poème touchant.