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Élégie d’Été
Dans ‘Élégie d’Été’, Paul Souchon nous transporte dans un voyage mélancolique à travers les souvenirs d’un été idéal, où la paix de la nature contraste fortement avec la vie citadine moderne. Ce poème évoque des thèmes universels tels que la nostalgie, le désir de retourner à une innocence perdue, et l’importance de la connexion avec la nature. Souchon, un poète du 19ème siècle, parvient à capturer des émotions qui résonnent encore aujourd’hui.
Dans ce long jour d’été, la paix qui l’accompagne, Ah ! qui me donnera, comme aux jours d’autrefois, Le soleil étendu sur la vaste campagne, La retraite cherchée au plus épais des bois! Ah ! qui me donnera la fraîcheur de la source Où je buvais parmi les plantes et les fleurs! L’herbe tendre, le chant des oiseaux et la course D’un insecte au travers des bruits et des couleurs! Qui me rendra la vie et les raisons de vivre! Séparé des grands bois, de l’air pur et des champs, Je souffre comme souffre, enfermé dans un livre, L’essaim, fait pour voler, des rythmes et des chants! Ouvrez-moi la nature et sa grotte profonde! Que je mêle ma voix à celle des oiseaux! Que tout mon sang bondisse et que mon cÅ“ur réponde À la pulsation innocente des eaux! Ici, c’est la langueur et c’est la lassitude! Une ville s’étend qui repousse bien loin Le silence fécond, la verte solitude, La rêverie auguste et l’absence de soin! L’été, de tous ses feux, sur la ville rayonne, Mais il n’apporte pas ce plaisir enivrant Que l’on goûte là -bas, là -bas où l’on moissonne, Où le geste de l’homme est vraiment conquérant! Qu’est-ce qu’une saison qui n’a pas sa couronne? Un été sans moissons, un printemps sans ses nids, Et, mon cÅ“ur, ô mon cÅ“ur, un misérable automne Qui ne vendange pas les lourds raisins bénis? Ah ! rendez-moi les jours de la terre natale! Ces jours trop tôt vécus, mais vécus près de vous, Ignorance des champs et candeur pastorale, Entretiens et travaux qui me furent si doux! Rendez-les à mon cÅ“ur, à mon mal, à ma vie! Et rendez-les encore à mon pâle regard! Hâtez-vous! mon espoir à genoux vous supplie! Hâtez-vous! Hâtez-vous!… Si vous veniez trop tard!
Ce poème nous rappelle l’importance de la nature et la douceur des souvenirs d’enfance. Nous vous invitons à explorer davantage les œuvres de Paul Souchon et à partager vos réflexions sur ce poème touchant.