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Élégie

L’Élégie de Jean de Sponde est une œuvre touchante qui aborde les thèmes de la mort et de la résilience à travers le prisme de l’amour. Écrite au cours du 16ᵉ siècle, cette poésie s’inscrit dans un contexte historique riche, où la souffrance humaine et la quête de sens sont omniprésentes. Ce poème demeure significatif aujourd’hui, car il nous invite à réfléchir sur la façon dont l’amour peut transcender même les moments les plus sombres.
Vous languissez, mes vers, les glaçons de l’absence Éteignent vos fureurs au point de leur naissance, Vous n’entrebattez plus de soupirs votre flanc, Vos artères d’esprits, ni vos veines de sang. Et quoi ! la mort vous tient ? et ce front teint en cendre Vous marque les tombeaux où vous allez descendre ? Si vous pouviez encor revoir dedans les cieux Ce feu, qui s’est caché des pointes de vos yeux, Vous vivriez, dites-vous, mais la clarté ravie Ravit en même temps l’éclair de votre vie. Vous ne sauriez passer vos jours parmi les nuits, Ni faire beau visage en ces affreux ennuis. Ce contraire est trop grand : vivre auprès de ma belle Et n’approcher la mort quand on s’éloigne d’elle. Il faut doncquesa mourir et par nécessité Qu’à la fin votre hiver succède à votre été. Tout ainsi que l’on dit de ce mont embrasé, Dont le soufre et le vent ne peut être apaisé, Qu’il ne vomisse en haut, des cavernes profondes D’un abîme grondant, ses feux à grosses ondes, La neige d’alentour fondant à gros monceaux Au lieu de l’étouffer l’enflamme avec ses eaux, Mon cœur brûlant de même en même violence Brandons dessus brandons devers le ciel élance, Et quoique le feu meure en la glace autrement, Mes feux tout au rebours y trouvent aliment. Mourez, mes vers, mourez, puisque c’est votre envie, Ce qui vous sert de mort me servira de vie. La nature est flottante, et par ses mouvements Elle se peint le front de divers changements; Et son être incertain est un certain présage Qu’ainsi comme elle perd visage après visage Elle perdra sa vie à la fin par la mort; Mais mon amour constant qui jamais ne démord Ne change point du tout et sa vie étouffée Ne servira jamais à la mort de trophée. Enfin j’aurai dit vrai, ne fût-ce que ce point. Que j’aime de l’esprit, et l’esprit ne meurt point, Mourez, mes vers, mourez, puisque c’est votre envie, Ce qui vous sert de mort me servira de vie.
À travers l’Élégie, Jean de Sponde nous pousse à contempler la nature éphémère de la vie et le pouvoir éternel de l’amour. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur pour découvrir davantage de sa profondeur émotionnelle et de sa réflexion sur l’existence.

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