L’épigramme de Claude Mermet, tirée de ‘Le temps passé’ (1583), met en lumière un dialogue poignant entre un geôlier et le mari d’une prisonnière. Ce poème exprime la lutte émotionnelle entre l’amour et la perte de liberté, un thème intemporel qui résonne encore aujourd’hui. À travers une confrontation directe, Mermet interroge les notions de valeur et de sacrifice dans les relations humaines.
Un geôlier parlant au mari d’une prisonnière.
Veux-tu laisser ici ta femme désormais,
Pour un peu de l’argent ? Hé, prête lui la main !
Si tu ne la reprends aujourd’hui ou demain,
Foi de bon compagnon, tu ne l’auras jamais.
Réponse.
De te donner argent pour elle je ne puis.
Si tu me la détiens, je ne m’en donne émoi.
Quand tu l’auras gardée autant de temps que moi,
Tu en seras peut-être aussi las que j’en suis.
Extrait de:
Le temps passé (1583)
À travers cette épigramme, Mermet nous pousse à réfléchir sur la nature de l’amour et du sacrifice. Encouragez-vous à explorer d’autres œuvres de cet auteur fascinant et partagez vos réflexions sur ce poème puissant.