L’Étoile de l’Adieu
Dans l’immensité d’un sable infini, en vain
Luit, comme un songe perdu, l’écho d’un destin.
Le vent murmure aux dunes secrets d’antan,
Et sous le ciel obscur, s’éveille un cœur errant.
Ô Chevalier, pâle ombre d’un noble passé,
Ton armure, usée, témoigne de tes luttes,
Et ton regard las, par mille maux effleuré,
Ressemble aux astres morts, aux douleurs coûteuses.
Au détour de ton chemin, l’espérance s’efface,
Comme le sable qui s’enfuit aux doigts du temps,
Et nul remède aux plaies que ton âme encaisse,
Nul élan pour combler l’ombre de l’instant.
I
Sur la route des errants, là, loin du confort,
Tu marches, noble spectre, en quête d’un avenir,
Tes pas résonnent, échos d’un triste décor,
Où l’espoir se meurt, et le rêve se retire.
Le désert cruel, vaste cimetière d’anéantis,
Te conte en silence sa morne et lugubre histoire ;
Chaque grain de poussière, en son flot inassouvi,
Porte le souvenir d’un vain espoir en déboires.
Au cœur du silence, ton âme en détresse
S’égare, prisonnière d’un secret immuable ;
L’adieu, tel un cri, brise la fine promesse
De jours radieux, d’un destin moins incertain et palpable.
II
Sous un ciel de braises, une étoile naissante
Répand dans la nuit sa lueur mélancolique,
Elle, fragile sentinelle d’une ère défaillante,
Invite à un adieu au charme romantique.
« Ô lueur, mon unique amie, guide et consolatrice, »
Dis-tu à la clarté d’un astre infortuné,
« Raconte-moi le mot d’un adieu sous malice,
Car mon cœur, las et brisé, ne tarde plus à s’enivrer. »
L’étoile, en réponse, scintille en hymne muet,
Révélant en son éclat l’ultime vérité :
Que l’espoir s’enfuit, tel l’ombre d’un regrets,
Et que la vie, en sa course, fut trop vite balayée.
Comme un miroir d’argent, ton regard se fixe
Sur cet orbe céleste, témoin de ton destin,
Et dans ce geste d’abandon, nul mot ne te pique,
Car l’adieu se tisse sous l’éclat du matin.
III
S’avançant dans la nuit, le sable murmure encore
Les souvenirs d’un amour jadis fervent,
D’un serment éphémère, d’un doux trésor,
Que le temps détruit en gestes déchirants.
Tu revois, au détour des dunes, l’ombre d’un vœu,
Les rires partagés, les serments d’un autre âge,
Mais voilà que l’espoir, en son cours précieux,
S’efface, inexorable, sur la page du naufrage.
Les astres, complices de ton triste destin,
Te rappellent, en silence, l’éclat d’un regard,
Celui qui jadis illuminait ton chemin,
Avant que la douleur ne sème le désespoir.
Et dans ce désert immense, ton cœur délaissé
S’abandonne aux ombres d’une nuit sans retour ;
Car même le temps lui-même, en sa course effacée,
Ne saurait racheter l’amer juron du velours.
IV
Au milieu du néant, une oasis de souvenirs
S’ébauche, fragile, dans la chaleur des méandres.
Là, sur le sable, ton âme par le destin à réfléchir,
Se retient encore, en proie aux doutes et à l’ombre.
« Ô douce oasis, efface en tes eaux claires
Les pleurs amers vers lesquels mon cœur se tourne, »
Murmures-tu, vain espoir, cherchant l’univers
D’un adieu en silence, où la douleur se corrompt.
Tes pas, tels des échos d’un temps évanoui,
Te mènent à l’instant fatal où l’heure se fige,
Et, sous la lueur d’un astre, d’un éclat défini,
Tu deviens l’acteur funèbre d’une tragédie qui intrigue.
Sur l’horizon, l’étoile d’adieu se pare d’or,
Telle une mélodie d’un écho dernier, sublime,
Et l’instant se suspend, entre l’espérance et l’effort,
Dans un soupir douloureux, prélude à la cime.
V
L’heure de l’adieu, inéluctable et cruelle,
Arrive en cadence, implacable et souveraine.
Le chevalier, las, s’avance vers sa sentinelle,
Et dans le vide du temps, trouve l’image ancienne.
Il parle alors, d’une voix aux accents désolés :
« Ô brillante étoile, ultime lueur de la nuit,
Accueille mon serment, mes rêves effacés,
Et sois le témoin des amours d’antan enfuis. »
L’astre, complice, s’anime en un doux chatoiement,
En reluisant d’or, révélant l’adieu incertain
D’un cœur jadis vibrant, désormais sans firmament,
Il scelle dans l’obscur un destin que tout s’éteint.
Dans le calme du désert, où le souffle s’est tue,
Le temps, implacable, savoure ta dernière plainte ;
Les dunes, aubines pleurs, par ta douleur émue,
Reprennent leur chanson en une tristesse sainte.
VI
L’adieu, sous la lueur d’une étoile mourante,
Se fait ultime étreinte d’un destin déjà brisé :
Ton cœur se fend en éclats, âme épuisante,
Et le silence recueille la fin de ton passé.
Alors, le Chevalier, d’un pas lourd et résigné,
S’efface du monde, tel un songe en déclin,
Laissant en lui l’ombre d’une vie consumée,
Ses vœux d’un espoir perdu, dans l’oubli divin.
Un dernier regard se pose sur le firmament,
Où l’astre triste pleure une larme cristalline ;
« Adieu, ô douce étoile, témoin de mon tourment,
Que jamais ne s’orne, le destin qui m’abîme. »
Et dans l’immensité du désert, en ce funeste soir,
Le vent recueille tes mots comme un triste secret,
Loin des tumultes du monde, s’éteint l’espoir,
Laisse derrière lui l’énigme d’un adieu muet.
VII
Ainsi se conclut, dans le souffle d’un poème,
L’histoire d’un Chevalier, aux pas d’infini errant ;
Son destin, tissé d’amertume, en un ultime emblème,
Marque l’âme du lecteur d’un chagrin poignant.
Les dunes, témoins d’innombrables amours défunts,
Gardent la trace du noble cœur qui s’en alla ;
Trahison du temps cruel ou de l’espoir trop rutilant,
L’écho d’un adieu s’élève, sublime et sans éclat.
Dans la nuit silencieuse, l’étoile, complice éternelle,
Veille sur ces regrets, sur l’ombre d’un siècle en fuite ;
Sa lumière, pâle et douce, se fait triste ritournelle,
Chant d’une âme en perdition, d’un rêve que le temps visite.
VIII
Ô lecteur, contemple avec l’âme endeuillée
Le chemin parcouru par ce noble errant,
Qui, dans l’immensité du désert, fut condamnée
À une destinée funeste, éteinte en un adieu haletant.
Car en chaque cœur épris de la passion du vivre,
Se cache l’amertume d’un espoir qui s’épuise ;
L’histoire du Chevalier, en vers tristement vifs,
Résonne comme un glas, en la nuit qui se brise.
Ainsi s’achève le songe d’un être déchu,
Dont l’âme, égarée, se fond au gré des vents ;
Son adieu, sous l’éclat d’une étoile disparue,
S’emporte, mélancolique, dans le flot du temps.
Que l’écho de ce triste vers, comme un reflet d’ombre,
Rappelle à nos âmes le prix d’un rêve en sursis,
Et que, dans la nuit profonde où l’espoir succombe,
Gît la leçon d’un adieu, force d’un adieu précis.
IX
Le destin, implacable, scelle son funeste serment,
L’aventure d’un Chevalier en quête d’un retour vain,
Mais dans l’immense désert, où s’effacent les moments,
Luit encore l’éclat d’un adieu, ultime parfum.
Les astres pleurent d’or sur ce chemin desséché,
Où l’âme passionnée se perd, solitaire et pure,
Et l’étoile, en dernier soupir, vient consoler
Le cœur en lambeaux de ce destin d’aventure.
Le vent s’empare des paroles d’un amour éphémère,
D’un espoir naufragé et d’un rêve décousu,
Ainsi se referme le livre d’une vie austère,
Où chaque vers résonne d’un adieu têtu.
Et désormais s’achève, dans un cri silencieux,
L’odyssée du Chevalier, en quête de lumière ;
Le sable, en témoin muet, recueille les adieux,
D’un esprit meurtri, gravant dans l’oubli sa prière.
X
Au terme de ce voyage aux confins du désespoir,
L’étoile se fait funeste miroir d’un chagrin pur,
Et dans le cœur des dunes naît l’ultime retard,
Celui d’un adieu inévitable, d’un destin obscur.
Que ce poème, en ses longues strophes, immortalisé,
Soit l’hymne mélancolique d’un espoir déchu ;
L’histoire d’un Chevalier, par le temps foudroyé,
Invite en son sillage le reflet d’un adieu absolu.
Ainsi, sous le voile des nuits enflammées d’absence,
L’écho d’un amour éteint murmure à l’infini,
Et le Chevalier, aux pas lourds de sa démence,
S’engloutit dans le néant d’un rêve maudit.
Tel est le triste chemin d’un âme errante,
Que nul lueur ne saurait jamais racheter ;
Laisse en ton cœur, ô lecteur, l’amertume vibrante,
De cet adieu sous l’étoile, ultime mot à sceller.
Et dans le silence éternel du désert immuable,
La poussière conserve l’empreinte d’un adieu sincère,
Celui d’un Chevalier, fuyant un espoir insaisissable,
Dont la fin, tragique, hante l’âme des temps sévères.
Ainsi s’achève notre chant, écho d’une vie défaite,
Où l’adieu, bijou funeste, brille en son ultime splendeur ;
Que l’ombre de ce récit, en ton cœur en tempête,
Te rappelle la fragilité d’un rêve et d’un bonheur.