La pluie
En haut de la montagne croît le
Trèfle douteux l’aster doré
Il est difficile de suivre
La route sous le soleil
Le vent aussi s’acharne contre les
Arbrisseaux qui perdent leurs feuilles
De toute façon les chevaux de somme
Piétinent ce qui bouge est immobile
Une lumière sur le sommet personne
Ne la voit dans la vallée
*
Cézanne sur la montagne
Planté entre rocher et rocher
Au bout du soulier l’ombre liquide
Des oliviers
Midi
Il faut rentrer les boeufs
Mettre la table
Aujourd’hui hier
Un peu de mica sur les mains
Voilà les mots échangés
Avec l’ami de passage
*
Semence du taureau
Ailleurs des mains t’examinent
Des yeux aussi
Pour les siècles
Plus loin
Il y faut quoi
De la patience
Encore quelques pages
La flamme d’une bougie
Dans une pièce et l’escalier
Qui monte peut-être qu’il y a
Un grenier
Dans le jardin des pierres dénombrent
Les années
Le ciel enfermé dans un puits ou une
Fontaine
Un rideau d’étoiles pour toi
Chaque nuit