Le poème ‘Ferrare’ d’Alphonse de Lamartine, extrait des ‘Méditations poétiques’, explore les thèmes du génie et du martyr. Écrit en 1820, dans un contexte où l’art et la pensée étaient souvent confrontés à la censure et au mépris, ce poème continue à résonner aujourd’hui par sa profondeur émotionnelle et son appel à la reconnaissance de la souffrance des artistes.
(Ajoutée dans l’Édition des Souscripteurs de 1849.)
Que l’on soit homme ou Dieu, tout génie est martyre :
Du supplice plus tard on baise l’instrument ;
L’homme adore la croix où sa victime expire,
Et du cachot du Tasse enchâsse le ciment.
Prison du Tasse ici, de Galilée à Rome,
Échafaud de Sidney, bûchers, croix ou tombeaux,
Ah ! vous donnez le droit de bien mépriser l’homme,
Qui veut que Dieu l’éclaire, et qui hait ses flambeaux !
Grand parmi les petits, libre chez les serviles,
Si le génie expire, il l’a bien mérité ;
Car nous dressons partout aux portes de nos villes
Ces gibets de la gloire et de la vérité.
Loin de nous amollir, que ce sort nous retrempe !
Sachons le prix du don, mais ouvrons notre main.
Nos pleurs et notre sang son l’huile de la lampe
Que Dieu nous fait porter devant le genre humain !
Extrait de:
Recueil : Méditations poétiques (1820)
Que l’on soit homme ou Dieu, tout génie est martyre :
Du supplice plus tard on baise l’instrument ;
L’homme adore la croix où sa victime expire,
Et du cachot du Tasse enchâsse le ciment.
Prison du Tasse ici, de Galilée à Rome,
Échafaud de Sidney, bûchers, croix ou tombeaux,
Ah ! vous donnez le droit de bien mépriser l’homme,
Qui veut que Dieu l’éclaire, et qui hait ses flambeaux !
Grand parmi les petits, libre chez les serviles,
Si le génie expire, il l’a bien mérité ;
Car nous dressons partout aux portes de nos villes
Ces gibets de la gloire et de la vérité.
Loin de nous amollir, que ce sort nous retrempe !
Sachons le prix du don, mais ouvrons notre main.
Nos pleurs et notre sang son l’huile de la lampe
Que Dieu nous fait porter devant le genre humain !
Extrait de:
Recueil : Méditations poétiques (1820)
À travers ‘Ferrare’, Lamartine nous pousse à réfléchir sur le prix de la création et le sort réservé aux esprits libres. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de cet auteur remarquable ou à partager vos propres réflexions sur ce poème captivant.