Dans son poème ‘Fin D’avril’, André Lemoyne évoque avec délicatesse la mélodie du rossignol, symbole de l’amour et de la beauté du printemps. Écrit en 1864, ce poème s’inscrit dans une tradition poétique qui célèbre la nature tout en offrant réconfort et espoir à l’humanité. La voix du poète devient ainsi une source de joie pour les cœurs humbles, rappelant l’importance de la poésie dans nos vies.
À Joseph Boulmier.
Le rossignol n’est pas un froid et vain artiste
Qui s’écoute chanter d’une oreille égoïste,
Émerveillé du timbre et de l’ampleur des sons :
Virtuose d’amour, pour charmer sa couveuse,
Sur le nid restant seule, immobile et rêveuse,
Il jette à plein gosier la fleur de ses chansons.
Ainsi fait le poète inspiré. — Dieu l’envoie
Pour qu’aux humbles de cœur il verse un peu de joie.
C’est un consolateur ému. — De temps en temps,
La pauvre humanité, patiente et robuste,
Dans son rude labeur aime qu’une voix juste
Lui chante la chanson divine du printemps.
Extrait de:
Les charmeuses (1864)
Ce poème d’André Lemoyne nous invite à réfléchir sur la puissance de la poésie et son rôle consolateur dans les moments difficiles. N’hésitez pas à explorer davantage ses œuvres pour découvrir la richesse de son univers poétique et partager vos réflexions sur sa vision de la vie et de la nature.