Le poème ‘Frontispice’ d’Albert Mérat, extrait de son recueil ‘Les chimères’ paru en 1866, nous plonge dans une exploration fascinante de la beauté et des illusions. À travers des images puissantes et évocatrices, Mérat évoque les thèmes de l’amour, du désir et de la souffrance, tout en s’inspirant des mythes antiques. Ce poème demeure une œuvre marquante de la poésie française, captivant encore aujourd’hui par sa profondeur émotionnelle.
Je rêve un frontispice à mes vers. Le burin,
Fantasque, évoquerait sur le seuil d’un portique
La fatale beauté d’une Chimère antique.
Levant vers moi son front cruel et souverain.
Pour abuser mon cœur par un espoir serein,
La bouche sourirait sensuelle et plastique ;
Le corps rigide aurait la pose hiératique
Des grands sphinx qu’aux déserts endort un ciel d’airain.
Car j’ai bravé la croupe horrible des Chimères ;
Et, la lèvre collée aux mamelles amères,
J’ai senti jusqu’au cœur leurs ongles de lions ;
Et j’ai, blessé, trop fier pour compter mes blessures,
Maintenu sous la dent profonde des morsures
Mon cœur gonflé d’amour et de rébellions.
Extrait de:
Les chimères (1866)
En conclusion, ‘Frontispice’ d’Albert Mérat est une invitation à réfléchir sur la dualité entre beauté et douleur. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur pour approfondir votre compréhension de ses thèmes récurrents. Partagez vos pensées sur ce poème et laissez-vous emporter par la richesse de la poésie.