Ãtaient ses passe-temps, le double dÃĐvidoir
De sa vie, et lâÃden quâil poursuivait en rÊve
Eut deux compartiments : ÃĐcurie et boudoir !
Mais son arabe à la criniÃĻre ÃĐbouriffÃĐe,
Son anglais au poil lisse, au robuste poitrail,
Il aurait tout donnÃĐ pour sa belle, coiffÃĐe
Dâor luisant, comme sont les saintes dâun vitrail !
Car, dÃĻs lâadolescence, ayant, en mainte affaire,
HumanitÃĐ fangeuse, appris ce que tu vaux,
Il ÃĐtait coutumier de dire : Je prÃĐfÃĻre
Aux hommes le cheval, mais la femme aux chevaux.
Â
Et plus que toute femme, il aima la marquise
De Z. Il nâeut pas tort, et plus dâun lâenvia ;
Car vous ne savez point quelle femelle exquise
Fut cette rousse enfant quâon nommait Fulvia !
Elle avait lâindolence aux sÃĐduisants manÃĻges ;
LâÅil cave et noir dâoÃđ sort lâÃĐclair des chauds courroux,
Et, comme des rayons de soleil sur les neiges,
Le long de son corps blanc tombaient ses cheveux roux.
Ses lÃĻvres exhalaient le frais parfum des menthes,
Son chant faisait pÃĒmer,, la nuit, les rossignols,
Et, beautÃĐ qui me charme entre les plus charmantes,
Des mains dâItalienne et des pieds espagnols !
Si bien que Fulvio, devant la sÃĐductrice,
Soupirait à mi-voix, de bonheur allangui :
ÂŦ Ah ! laisse-moi baiser, tant que je les meurtrisse,
Ta main de Camargo, ton pied dâAmaegui ! Âŧ
ÂŦ Alma mia ! Âŧ disait la belle aux seins dâivoire,
Et son Åil que prolonge une ligne de kâhol
Rayonnait sous les cils comme une agate noire,
Et ses veines battaient sous la peau de son col !