Sur les pavés chauffés par le soleil des plateaux d’Amhara je marche et je note les mémoires gravées. Les plafonds peints gardent des anges qui regardent les siècles passer. Ici se conjuguent la foi, la fête et la résilience d’une ville qui n’efface pas ses cicatrices.
Refrain des pierres et de l’eau
Ombres de Debre Berhan Selassie où les plafonds d’anges reflètent la douceur et la splendeur
Nageant dans l’eau des bassins, le bain de Fasilides conserve la mémoire en chaleur et splendeur
Dans la clameur du Timkat, les couleurs et les encens rompent le silence avec ardeur et splendeur
Au creux des ruelles les marchés offrent café, épices, tapis et gestes artisanaux de saveur et splendeur
Résiste la cité aux ombres de l’occupation, reconstruit son chant, porte la paix avec ferveur et splendeur
Je raconte ces pierres comme on conte un rivage, en gardant la mémoire des jours de faste et des douloureux passages. Viens entendre les cloches et les chants, sentir l’odeur du café fraîchement torréfié et des jasmins au vent. Ici, chaque pas est un hommage à la beauté qui renaît.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: poème acrostiche lyrique
Thèmes Abordés: amour de la ville, mémoire historique, architecture impériale, fêtes religieuses (Timkat), artisanat local
Atmosphère Évoquée: pierre ocre et ombre, odeur de café et de jasmin, sons de cloches et de chœurs, brume douce au lever du jour
Invitation du Poète: franchir les portes de Fasil Ghebbi, visiter Debre Berhan Selassie, participer au Timkat, écouter la ville et revenir pour mieux la comprendre