Dans ‘Ha, que tu m’es cruelle’, Jean Antoine de Baïf met en lumière les tourments de l’amour non partagé. Écrit au 16ᵉ siècle, ce poème évoque des sentiments profonds de désir et de désespoir, caractéristiques d’une époque où la poésie était un moyen d’expression des passions humaines. L’œuvre demeure pertinente, touchant à l’essence même de l’expérience amoureuse.
Ha, que tu m’es cruelle, Que tu reconois mal Pour t’estre trop fidelle Tout ce que j’ay de mal ! O rebelle endurcie, Quand devôt je te prie Me donner un baiser Pour rafraichir la flâme Qui brusle dans mon ame, Tu la viens rembraizer. Tu trouves mille ruses Pour ne venir au point : Tu trouves mille excuses Pour ne me baiser point : Ou quelcun nous aguigne, Ou ta soeur te fait signe, Ou tu ois quelque bruit, Ou tu me contreins dire Mon amoureux martire, Tandis le temps s’enfuit. Tandis s’envole l’heure Emportant le plaisir, Mais l’ennuy me demeure En mon bruslant desir. Tandis que tu delayes, De mille et mille playes Amour navre mon coeur. Ha tandis ha, Francine, Dans ma chaude poitrine S’empire ma langueur. Francine, tu t’abuses,
Ce poème de Baïf nous pousse à réfléchir sur les complexités de l’amour et la douleur qu’il peut engendrer. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de cet auteur fascinant pour découvrir d’autres réflexions sur l’amour et le désir.