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Histoire de Mlle Manon

Le poème ‘Histoire de Mlle Manon’ de Jean-Joseph Vadé, écrit au 18ᵉ siècle, raconte une histoire d’amour éperdue marquée par les luttes contre l’injustice. À travers les péripéties de Manon, Vadé met en lumière les défis auxquels les amants se confrontent, rendant ainsi ce poème à la fois poignant et intemporel.
Qui veut savoir l’histoire entière De mamseile Manon la couturière Et de monsieur son cher amant Qui l’aimait zamicalement ? Ce jeune homme-cy, t’un beau dimanche Qu’il buvait son d’mistier’ à la Croix-Blanche, Fut accueilly par des farauts Qui raccolient zen magner de crocs. L’un d’eux ly dit : Voulez-vous boire À la santé d’un roi couvert de gloire ? À sa santé? Dit-y, Zoui-dà, II mérite bien c’t honneur-là. Y n’eut pas plutôt dit la chose, Qu’un raccolleur dix écus ly propose En lui disant, en abrégé, Qu’avec eux t-il est zengagé. Oh! c’ n’est pas comm’ça qu’on zengage, Répond le jeun’ garçon faisant tapage. Y au guet ! Y au guet ! Y au guet ! Y au guet ! Le guet vient pour savoir le fait. Pour afin d’éclaircir l’affaire L’guet les mène trestous cheux l’commissaire Qui condamne l’jeune garçon D’aller faire un tour t’en prison. Ah ! voyez t’un peu l’injustice De ces messieux les gens de la justice : Ils vous jugeont sans jugement, Sans sçavoir l’queul qu’est l’innocent. Sachant cela Manon zhabile, S’en va tout droit de cheux Monsieur d’Marville Pour lui raconter zen pleurant Le malheur de son accident Monsieur le lieutenant de Police Soit par raison d’État, ou par malice Dit : Mam’sell, quoiqu’vous parlés bien, Vot serviteur, vous n’aurés rien. Là d’ssus ste pauvre chère amante Pleure encore un prit brin pour qu’ça le tente; Mais voyant qu’ça n’opérait pas, Pour la Cour ail part de ce pas. À Fontainebleau zelle arrive. Quasi presque toute aussi morte que vive, S’jette au col de Monsieur d’Villeroy, Qu’aile prit d’abord pour le Roi’. Monsieux, vot’sarvante… J’suis l’votre, S’nest pas moy qu’est l’Roi, dit-il, c’est un autre. Mon enfant t’nés. l’vlà tout la bas… Ah Monsieux je l’vois, n’bougés pas. Sire, escusés si j’vous dérange ; Mais c’est que je ne dors, ne bois, ny mange Du depuis que l’Amant que j’ay Sur vot’ respect est engagé. On zy a forcé signature De signer un papier plein d’écriture; Il ne serait point zenrôlé Si y on ne l’avait pas violé. Le Roi, qu’est la justice même. Dit : Vous méritez qu’vote amant vous aime; Puis lui fit donner mil zécus Et le congé par là-dessus. Ah ! dit-elle, roi trop propice S’il y avait queuqu’chose pour vot’ sarvice Je pourrions nous employer, dà… L’roi dit qu’il n’ voulait rien pour ça. De Paris regagnant la ville, Elle rêva de cheux monsieu d’Marville : M’ faut mon amant, rendez-le-moi ; T’nez, lisez, v’ià l’ordre du Roi. Il est trop tard, mademoiselle. Quand il s’rait encor plus tard, ly dit-elle, M’ faut mon amant, je l’veux avoir, Non pas demain mais drès ce soir. L’ magistrat, voyant ben que c’t ordre Allait lui donner du fil à r’tordre, Fit venir le jeune garçon Et puis le remit à Manon. Vous jugez comme ils s’embrassèrent, Et puis ensuite comme ils s’épousèrent; Et l’on entend dire en tout lieu Que c’est un p tit ménage de Dieu. Filles qui faites les fringantes, Parmi vous ttouve-t-on de telles amantes ? Profitez de cette leçon, Vous aurez le sort de Manon.
Ce poème riche nous interroge sur l’amour et l’injustice sociale. Explorez davantage les œuvres de Jean-Joseph Vadé pour découvrir ses réflexions sur les relations humaines et les défis de son époque.

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