Les Illusions de l’Île Égarée
Un voyageur, solitaire, en quête d’été,
Avançait sur les sables d’une île oubliée,
Où le vent murmure des chants de l’âpreté.Ses pas, échos timides d’un cœur désenchanté,
Éveillaient les souvenirs d’un monde effacé.
Il portait en son âme un poids de tristesse,
La mélancolie d’une amoureuse adresse.
O l’île, ô beauté d’une terre enchantée,
Tes rivages dorés, tes forêts animées,
Recélaient un mystère, un reflet de l’amour,
Une promesse fugace, un éclat du jour.
Là, sous un ciel clair, surgit une silhouette,
Une figure éthérée, une vision parfaite.
Ses yeux, deux étoiles, illuminaient la nuit,
Sa voix, douce brise, apaisait tout émoi.
« Voyageur, ô voyageur ! Que cherches-tu, ici ?
As-tu soif d’illusions, de rêves, de magie ?
Cette île aux reflets, miroir des cœurs troublés,
Te promet des amours, des instants exaltés. »
Le voyageur, troublé, sentit son cœur vibrer,
Comme un papillon pris dans un monde de clarté.
« Je cherche un abri, une lueur, un abri,
Pour apaiser mon âme, pour guérir mes cris. »
Elle, muse des vagues, d’un geste élancé,
L’invita à la danse, à cette douce odyssée.
Leurs cœurs s’entremêlèrent dans la chaleur des cieux,
Un amour illusoire, un rêve audacieux.
Les heures s’égrenaient, les jours se succédaient,
Dans ce royaume d’ombres, leur tendresse s’épanouissait.
Mais au détour des rives, un vent amer s’éleva,
La brume des illusions menaçait de frapper.
« Ô belle apparition, dis-moi quel est ton nom,
Pourquoi l’ombre du soir t’effraie-t-elle, dis-moi donc ?
Suis-moi, loin des larmes, loin de la douleur,
Éloignons-nous ensemble, fuyons cette terreur. »
Mais elle, triste et douce, d’un soupir éploré,
Répondit au voyageur, l’âme déchirée :
« Mon cher ami, hélas, je suis l’illusion,
L’écho d’un désir, la simple création. »
Son cœur se figea, un frisson le traversa,
L’illusion se dissipe, le rêve le lâcha.
Dans cette île maudite, il comprit avec peine,
Que l’amour éphémère n’est qu’un lointain rengaine.
Il erra dans la brume, solitaire et brisé,
Les vagues emportant les souvenirs glacés.
La beauté de cette île, désormais désenchantée,
Ne fut qu’un mirage, une ombre effacée.
Là, sur le sable froid, il tomba à genoux,
Les larmes sur son visage, un dernier adieu.
L’illusion l’avait pris, l’amour l’avait trahi,
Dans le silence amer, il sombra dans l’oubli.
Ainsi, l’homme s’éteignit, emporté par les flots,
Sur cette île lointaine, où l’amour est un mot,
Un voyageur perdu, une étoile égarée,
Laissant derrière lui des rêves consumés.