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Jalousie
Le poème ‘Jalousie’ de Louisa Siefert nous plonge dans les abîmes des émotions humaines. Écrite à une époque où les sentiments étaient souvent refoulés, cette œuvre aborde des thèmes universels tels que la souffrance liée à l’amour non partagé et la douleur de l’indifférence. Avec une utilisation magistrale des images poétiques, Siefert nous invite à ressentir la tension entre l’espoir et le désespoir qui caractérise tant les relations humaines.
I Ah ! toi, l’indifférent, tu souffres à ton tour : L’angoisse t’a mordu, les peines sont venues ; Tu trembles et tu crains en attendant le jour, Et la nuit te remplit de terreurs inconnues. J’ai vu luire en tes yeux, par un brusque retour, Des larmes, jusque-là vainement retenues ; Et toi, qui ris de tout, toi, qui ris de l’amour, Pour sonder l’avenir tu regardes les nues. Tout n’est donc pas mensonge en nos maux ici-bas, Que tu subis aussi, toi, dont le cœur la nie, De la loi de douleur la sanglante ironie ? Et tu peux donc aimer, toi, qui ne m’aimes pas ? Mais quel déchirement qu’une telle pensée, Dans ma blessure encor, quelle épine enfoncée ! II Oh ! Ce sonnet me pèse à l’égal d’un remord ! Que je m’occupe ou non, que je veille ou je rêve, Ce souvenir ne peut me laisser paix ni trêve, Car pour moi chaque vers est un serpent qui mord. L’épreuve est salutaire alors qu’elle rend fort Et d’un souffle puissant jusqu’au ciel nous enlève, Mais tout ressentiment transperce comme un glaive, Et ces angoisses-là sont angoisses de mort. Arrière donc, vipère à la langue empestée, Amertume égoïste et vile, pour jamais Retourne au gouffre noir qui t’avait enfantée ! Moi, je veux vivre, aimer et sentir désormais Tout ce que peut souffrir une âme généreuse Qui demande au devoir le secret d’être heureuse. III Dans les champs reverdis passe un air pur et doux, Une blanche vapeur estompe la vallée ; Toute ligne s’efface aux horizons plus mous, La nature aujourd’hui de tendresse est voilée. Adieu, sombre chagrin, tristesse aux pleurs jaloux, De votre étreinte encor je suis tout ébranlée. Après poisons du cœur, bien loin enfuyez-vous, Laissez venir la paix à mon âme troublée. Je n’ai que trop senti vos aiguillons maudits, Et je veux maintenant que tout ce que je dis Soit trempé de douceur et de mélancolie, Comme aujourd’hui l’on voit la lumière affaiblie Glisser avec langueur jusqu’aux prés odorants Et changer l’ombre humide en rayons transparents. Extrait de: Rayons Perdus
À travers ‘Jalousie’, Louisa Siefert offre une réflexion profonde sur les tourments de l’âme humaine. Ce poème nous encourage à méditer sur nos propres émotions et relations. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Siefert pour découvrir d’autres facettes de sa poésie touchante.