Le poème ‘Je Sais Bien qu’il ne Faut’ de Flaminio de Birague est un chef-d’œuvre du XVIe siècle qui plonge dans les profondeurs de la douleur amoureuse. À travers ses vers touchants, l’auteur évoque les tourments d’un amante dévoué face à l’ingratitude de sa bien-aimée. Cette œuvre illustre brillamment l’intensité des sentiments et les conflits internes liés à l’amour non partagé, ce qui en fait une lecture incontournable pour quiconque s’intéresse aux subtilités de l’émotion humaine.
Je sais bien qu’il ne faut, ô ma douce guerrière !
Que j’espère de voir payer mon amitié,
Ni que vous preniez onc tant soit peu de pitié
De ma griève douleur, et langueur coutumière.
Bien est vrai que j’ai fait une large rivière
Des pleurs que j’ai versés pour votre mauvaistié.
Toutefois je connais, mon unique moitié,
Que vous serez toujours cruelle, ingrate, et fière.
Mais si vous connaissiez la violente ardeur
Qu’attise dans mon sein la divine splendeur
De vos yeux radieux, en qui toujours je pense,
Vous auriez quelque soin de mon cruel tourment,
Et diriez ces propos, soupirant doucement :
« Un si fidèle Amant mérite récompense. »
À travers cette poésie, Birague nous rappelle que l’amour peut être à la fois source de joie et de souffrance. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur fascinant et à partager vos impressions sur les thèmes de l’amour et de la douleur.