Le poème ‘Jeunesse Allemande’ de Dominique Pagnier nous plonge dans une réflexion intime sur la jeunesse, la mémoire et les traces laissées par la guerre. Écrit dans un contexte de reconstruction, ce texte évoque les souvenirs d’enfants d’une époque troublée, tout en soulignant la beauté complexe des relations humaines. À travers ses vers délicats, Pagnier nous invite à explorer les thèmes de la nostalgie et du lien entre passé et présent.
Ses retours tard le soir et ses longues absences, Mère les expliquait par la pluie, les soucis ou encore sa jeunesse allemande.
Des enfants de là-bas l’avaient adorée pour la perfection d’un baiser où n’entrait nulle conscience.
« Salut ô crépuscule ! » lui disaient-ils de manière pompeuse dès son apparition derrière la grille pour écouter leurs mots, et dans sa pure constitution
de mammifère elle rougissait de honte.
C’est qu’on était à peine à la Reconstruction : la ruine était propice à l’herbe rudérale et son corps en gardait la saveur aux aisselles.
Durant sa toilette, le miroir lui offrait de voir derrière son épaule nue la Rhénanie lointaine et de petits châteaux dissous dans l’épuisement des Bleus.
Enfants de ce temps-là vous n’êtes plus que des hommes ! Vos mères portent dans leurs matrices des fossiles d’anthracite !
En conclusion, ‘Jeunesse Allemande’ est une œuvre qui nous rappelle l’importance de se souvenir tout en avançant. Nous vous encourageons à découvrir d’autres poèmes de Dominique Pagnier et à partager vos réflexions sur cette œuvre touchante.